Le propriétaire de la Résidence du Verger de Saint-Paul-d'Abbotsford, André Decamps, est soupçonné de harcèlement et d'agressions sexuelles sur des employées. Durant les procédures judiciaires, l'homme qui est en liberté ne peut se trouver seul en présence des employées de sexe féminin, a ordonné le tribunal.

Deux présumées victimes ont porté plainte à la Sûreté du Québec, à l'été 2007. Durant l'enquête, trois autres présumées victimes se sont manifestées, indique le sergent Réjean Lepage, du poste de la SQ de Rouville.

Les cinq femmes travaillaient toutes à la résidence pour personnes âgées lorsque les gestes auraient été commis. «Les gestes dont il est question sont dans un contexte d'employeur-employé», précise Me Marie-Claude Morin, procureure de la Couronne au dossier.

Selon le Registre des résidences pour personnes âgées du site du ministère de la Santé et des services sociaux, une trentaine de bénéficiaires vivent à cet endroit.

Les faits reprochés à l'homme âgé de 64 ans se seraient déroulés entre 1999 et 2007. La représentante du ministère public a toutefois refusé de s'avancer sur la nature des présumées agressions.

«Je ne peux pas rapporter les faits puisqu'ils n'ont pas encore été présentés au tribunal», explique-t-elle.

André Decamps a été arrêté au début du mois de juillet. Cinq chefs d'accusation de harcèlement et trois d'agressions sexuelles ont été déposés contre lui, le 8 juillet, au palais de justice de Saint-Hyacinthe.

Le sexagénaire a été remis en liberté moyennant diverses conditions, dont celle d'effectuer un dépôt de 5000 $. Il lui est aussi interdit de communiquer avec ses présumées victimes.