Un nouveau sondage indique que les conservateurs de Stephen Harper pourraient avoir du mal à remporter une éventuelle élection cet automne.

Les libéraux ont gagné du terrain en Ontario et au Québec, des régions critiques qui auront un rôle déterminant sur les résultats d'un scrutin national, selon le sondage La Presse Canadienne-Harris-Decima.

Le vice-président d'Harris-Decima, Jeff Walker, a indiqué que les conservateurs pourraient avoir du mal à maintenir leur gouvernement minoritaire au pouvoir, et encore plus à remporter une majorité, si les niveaux de soutien révélés dans le sondage se maintiennent lors d'un éventuel scrutin automnal.

À l'échelle nationale, les conservateurs demeurent ex-aequo avec les libéraux.

Le niveau de soutien au Parti libéral a légèrement augmenté, à 33 %, mais reste à presque égalité avec les conservateurs, qui comptent 32% des intentions de vote. Le Nouveau Parti démocratique (NPD) suit avec 15 pour cent, suivi du Parti vert, qui récolte 13%.

Au Québec, les libéraux semblent avoir réussi à tirer profit de la baisse de popularité du Bloc québécois. Les libéraux remportent 30% des intentions de vote, tout juste devant le Bloc québécois, qui en récolte 29% , suivi des conservateurs, avec 24%, des Verts, avec 8% , et du NPD, avec 6%.

En Ontario, les libéraux jouissent d'une confortable avance, avec 40 % d'appui, contre 31% pour les conservateurs, et 14% pour le NPD et le Parti vert.

En Colombie-Britannique, les résultats du sondage téléphonique révèlent que les conservateurs se placent en avance, avec 32 % de soutien. Les libéraux et le NPD comptent tous deux 26 % d'appui, et les Verts suivent avec 15 %.

Du côté des provinces maritimes, les libéraux récoltent 37% des intentions de vote, les conservateurs 32% , le NPD 21% , et les Verts, 7% .

«Ces chiffres ne sont pas terribles pour les conservateurs, dans l'ensemble», a

indiqué M. Walker.

«Ils doivent remporter les banlieues de l'Ontario et du Québec pour conserver ce qu'ils ont déjà», a-t-il expliqué.

Le sondage suggère que le moment est idéal pour les libéraux - qui ont maintes fois laissé savoir qu'ils voulaient déclencher une élection automnale - pour renverser le gouvernement minoritaire de Stephen Harper.

Jeff Walker a toutefois indiqué que les chiffres ne garantissaient pas de telles intentions de vote, puisque les électeurs sont parfois désengagés pendant la saison estivale, ce qui peut fausser les résultats.

Le sondage suggère également que les partisans du Parti conservateur pourraient se présenter en plus grand nombre aux urnes, lors de l'élection.

Soixante-treize pour cent des électeurs qui prévoient voter pour les conservateurs ont indiqué qu'ils étaient certains de se présenter aux urnes, contre 62 % du côté des partisans des libéraux.

Le sondage téléphonique a été mené auprès de 1000 Canadiens, du 7 au 10 août. La marge d'erreur est de plus ou moins 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20. La marge d'erreur est bien plus importante pour les sous-échantillons provinciaux et régionaux.