Le Bloc québécois et le Nouveau parti démocratique accordent leur appui à la table de concertation de solidarité Québec-Cuba, qui tente de venir en aide à cinq Cubains détenus aux États-Unis depuis neuf ans.

Connus internationalement comme les «Cinq», le Bloc, le NPD et plusieurs organismes internationaux estiment qu'ils ont subi un procès inéquitable et que leurs conditions de détention contreviennent à la Constitution des États-Unis et au droit international. Une lettre rédigée par la porte-parole bloquiste en matière d'Affaires étrangères, Francine Lalonde, a été signée par 56 députés fédéraux. La missive a été transmise au nouveau ministre des Affaires étrangères, David Emerson, au Procureur général des États-Unis, Michael Mukasey, et à l'ambassadeur américain au Canada, David Wilkins.

Dans cette lettre, on souligne entre autres que le Groupe de travail des Nations Unies sur les détentions arbitraires et Amnistie Internationale ont dénoncé les conditions du procès et de l'emprisonnement. On déplore notamment que les cinq Cubains sont détenus, séparés les uns des autres dans cinq prisons à sécurité maximale et maintenus pendant de longues périodes dans des cellules d'isolement.

La lettre stipule que, depuis que la Cour d'appel d'Atlanta a déclaré que les jugements contre les cinq Cubains étaient invalides, rien ne justifie la poursuite de leur emprisonnement.

Le gouvernement cubain avait remis aux autorités américaines en 1998 un rapport volumineux qui démontrait que des actes terroristes se préparaient en sol américain par des groupes anti-cubains vivant majoritairement à Miami. Les informations résultaient en grande partie des renseignements recueillis par les cinq Cubains qui avaient infiltré ces groupes, mais plutôt que d'agir sur ces renseignements, ce sont les «Cinq» qui ont été arrêtés, le 12 septembre 1998.

Gerardo Hernandez, Antonio Guerrero, RamDon Labaino, Fernando Gonzlez et René Gonzlez ont tous été condamnés à de lourdes peines allant de 15 ans de prison à une double perpétuité.