Aussi surprenant que cela puisse paraître, le temps maussade du présent été et les prix élevés de l'essence n'ont pas ralenti les ardeurs des touristes qui se font nombreux en Estrie depuis le début de la période estivale.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le temps maussade du présent été et les prix élevés de l'essence n'ont pas ralenti les ardeurs des touristes qui se font nombreux en Estrie depuis le début de la période estivale.

C'est du moins ce qu'à permis de constater une enquête maison réalisée au cours des derniers jours par La Tribune, principalement dans la région Magog-Orford.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, de nombreux commerçants, restaurateurs, aubergistes et hôteliers sont débordés par les temps qui courent. C'est notamment le cas pour le train touristique Orford Express ainsi que chez Bleu Lavande et chez Location Tourisme-Estrie.

On affiche entre autre complet depuis quelques semaines déjà à l'O'berge du village, située en plein coeur de Magog

"C'est loué à 100 % depuis trois semaines. L'an dernier, nous avions été complets seulement durant deux ou trois jours durant l'été, souligne le propriétaire Serge Roy. C'est partout pareil. Il y a cependant une très belle collaboration entre les hôtels. Quand c'est plein ici, nous envoyons les gens au Estrimont ou au Chéribourg et vice versa."

La situation est tout aussi enviable au restaurant La Mie d'Orford, qui sert énormément de clients cet été.

"On est très occupés!" lance avec le sourire la nouvelle propriétaire de l'endroit, Kan Poy, qui est aussitôt appuyée par sa cuisinière Jeannine Paquet.

"Il y a beaucoup plus de gens que l'été dernier, dit-elle. On a beaucoup de touristes. Même quand il pleut, ils viennent manger au restaurant plutôt que de rester au camping. C'est bon pour nous."

Même si la saison a longtemps tourné au ralenti, affirme Richard Amon, du Trolley Magog-Orford, les visiteurs ont été plus nombreux au cours des deux semaines de la construction, alors que la plupart des Québécois étaient en vacances.

"Il y a des gens de partout au Québec qui prennent le Trolley; ils viennent d'aussi loin que la Gaspésie, le Lac Saint-Jean ou Montréal, affirme-t-il. Ça a commencé lentement, mais on peut dire sans se tromper que c'est meilleur qu'au cours des dernières années."

Le discours est le même du côté du Bed&Breakfast Au Virage, situé rue Merry Nord à Magog.

"C'est un peu irrégulier en raison de la météo, mais on a une belle saison", confie Dominique Barbes, qui affichait évidemment complet en fin de semaine dernière, comme tous ses compétiteurs, à l'occasion de la Traversée internationale du lac Memphrémagog.

Si les touristes se font aussi nombreux en région malgré plusieurs facteurs qui devraient normalement les faire hésiter, c'est justement parce qu'ils n'ont aucun contrôle sur ces facteurs, croit Serge Roy.

"Ceux qui avaient planifié leurs vacances en Estrie n'ont pas changé d'idée à la dernière minute en raison du prix de l'essence ou à cause de la température, s'explique-t-il. C'est courageux de leur part parce que c'est vrai que ça peut faire peur tout ça."

Le grand éventail d'activités offertes y est aussi pour quelque chose, affirme Sophie Tranchemontagne, gérante chez Arbraska au mont Orford.

"La relance de la montagne, avec les gondoles et toutes les activités nous aident beaucoup, comme nous attirons nous aussi des gens à la montagne. Tout le monde travaille ensemble", indique-t-elle, tout en rappelant fièrement qu'elle a dû embaucher davantage d'employés une fois la saison amorcée en raison du succès d'Arbraska.

pascal.morin@latribune.qc.ca