Les corps de deux femmes ont été retrouvés à quelques heures d'intervalle dans deux appartements d'un même immeuble de Gatineau, ce qui amène la police à considérer ces morts comme «suspectes».

Les policiers ont d'abord été appelés à visiter un appartement d'un bâtiment de l'organisme Mon Chez Nous, situé au 267, rue de Malartic, mercredi vers 22 h 30, où ils ont découvert la dépouille d'une dame de 64 ans. Le lendemain, vers 14 h 10, ils ont été appelés à se rendre dans un autre appartement du même édifice, où ils ont trouvé le corps sans vie d'une dame âgée dans la cinquantaine.

Étant donné l'intervalle entre la découverte des deux corps et l'unité de lieu, la police de Gatineau considère ces morts comme «suspectes» et la section des crimes contre la personne du Bureau des enquêtes criminelles a ouvert une enquête.

L'immeuble en question compte 10 logements où résident des «personnes fragilisées qui ont été itinérantes ou qui ont frôlé l'itinérance, a expliqué le président du conseil d'administration de Mon Chez Nous, Benoît Fortin. C'est un lieu pour se reprendre en main».

Le lieutenant Jean-François Beauchamp a indiqué qu'aucune trace de violence n'avait été découverte sur les corps ou dans les logements et que rien ne laissait présager une entrée par effraction. Il a ajouté que, pour le moment, aucun lien entre les deux morts, qui pourraient être naturelles, n'avait été confirmé.

«Est-ce qu'il s'agit d'une coïncidence? a-t-il demandé. Est-ce que ces morts sont liées? On ne peut rien dire pour le moment. Nos enquêteurs vont tenter de déterminer dans les prochains jours s'il existait un lien entre les deux femmes et les autopsies devraient nous en dire plus longs sur les causes des décès.»

Le policier ne pouvait dire non plus si les deux dames étaient mortes en même temps.

«Les corps n'étaient pas en état de décomposition», a noté le lieutenant Beauchamp. Il faudra attendre l'autopsie, qui devrait avoir lieu à Montréal en début de semaine prochaine, pour en savoir plus à ce sujet, a-t-il précisé.

La police n'a pas révélé l'identité des victimes, ni le numéro d'appartement des défuntes, leurs familles n'ayant pas encore été avisées.

Selon M. Fortin, les deux femmes étaient de bonnes amies qui partageaient souvent des repas ou faisaient des activités ensemble.

«C'était deux femmes très appréciées, a souligné M. Fortin. Elles étaient ici pratiquement depuis la construction du centre il y a cinq ans. Elles étaient très impliquées dans nos activités ici.»

Des voisins ont dit n'avoir rien remarqué d'anormal dans le comportement des deux défuntes au cours des derniers jours.