L'homme accusé jeudi de meurtre au premier degré, relativement à la mort violente de la copine de son fils qui était âgée de 17 ans, est un bon père, selon sa compagne.

«Il est un bon père et il aime ses enfants», a affirmé Nancy Gaudreau, la conjointe de Richard Bérard, à sa sortie du palais de justice de Sorel, au Québec, alors qu'elle était pourchassée par les journalistes.

La police provinciale a trouvé le corps de Mélissa Beaudin, mercredi après-midi, dans une région boisée de la ville de Yamaska, au nord-est de Montréal.

La police a indiqué que le corps montrait des signes d'une «mort violente».

Les autorités ont affirmé que l'adolescente de Montréal avait été portée disparue environ douze heures plus tôt, après être partie avec Bérard. L'homme, âgé de 44 ans, fait également face à des accusations d'enlèvement.

La police a saisi la voiture du suspect environ 90 minutes après l'alerte de la disparition de l'adolescente.

En réponse aux questions des journalistes qui voulaient savoir si Bérard consommait régulièrement des drogues dures, Nancy Gaudreau a répondu qu'il n'en consommait pas souvent.

M. Bérard s'est présenté au banc des accusés vêtu d'une combinaison blanche, menottes aux poignets, avec ce qui semblait être une entaille à son nez.

Lors de sa brève comparution en cour, il a dirigé son regard en direction de Mme Gaudreau, qui était assise dans la troisième rangée d'une salle d'audience pleine à craquer.

Des douzaines de curieux se sont réunis, à la suite de l'instance, près d'une fourgonnette du service de police garée derrière le palais de justice, en espérant apercevoir l'accusé.

Bérard sera de retour en cour le 25 septembre et il pourrait faire face à d'autres accusations.

Une voisine de Bérard, Nathalie Bussières, a indiqué que l'homme a cinq enfants, dont trois d'entre eux, âgés de 7, 9, et 13 ans, vivent sous son toit avec Mme Gaudreau. Bérard a déménagé dans le quartier il y a un an. Les enfants habitent maintenant avec leur mère, selon Mme Bussières.

La voisine a d'ailleurs conduit Mme Gaudreau au palais de justice de Sorel, jeudi matin, et elle a indiqué que cette dernière avait l'air échevelée.

Ginette, une résidante de Yamaska qui préférait ne pas révéler son nom de famille, s'est dit surprise de voir un tel incident survenir près de chez elle.

«J'espère que la justice fera payer la personne qui a fait cela, a-t-elle affirmé. On voit des choses comme ça à Montréal, à Québec, on voit des choses comme ça dans les grandes villes, mais pas dans les petits endroits. C'est encore plus choquant parce qu'on se connaît tous.»