Le député libéral Pierre Paradis reluque la présidence de l'Assemblée nationale, surtout qu'un proche conseiller du premier ministre l'aurait contacté et que l'ADQ se montre ouverte à appuyer sa candidature.

Interrogé hier sur ses intentions, M. Paradis s'est montré plutôt évasif. À La Voix de l'Est, il s'est dit «surpris d'avoir été considéré pour cette fonction très particulière», avant d'affirmer qu'il ne «peut pas ne pas écouter quand une proposition de ce genre-là survient».

La semaine dernière, avant l'annonce officielle du départ de Michel Bissonnet, le directeur à la députation du cabinet de M. Charest, Claude Lemieux, a pris contact avec M. Paradis. Il l'aurait alors sondé sur son intérêt à succéder au président démissionnaire.

Conseiller libéral depuis l'ère Bourassa, M. Lemieux a le mandat de veiller à maintenir des relations harmonieuses entre le gouvernement et les députés. Il n'a pas rappelé La Presse hier.

Selon l'attaché de presse du premier ministre, Hugo D'Amour, «Claude a peut-être parlé du départ de Michel Bissonnet avec des députés, mais personne n'a été approché ou pressenti».

Néanmoins, des libéraux ont joint l'opposition adéquiste pour mousser la candidature de Pierre Paradis, élu sans interruption depuis 1980. En matinée hier, l'attachée de presse du chef Mario Dumont, Marianne Drouin, a affirmé que les coups de fil provenaient du bureau du premier ministre. En après-midi, elle a rappelé La Presse pour dire qu'elle n'était finalement «pas sûre» de cette information. «Mais il y a un petit lobby qui se fait» de la part de libéraux, a-t-elle indiqué.