Le sort continue de s'acharner sur la Fondation Roger-Talbot. Pour une cinquième année consécutive, le camp de vacances pour handicapés intellectuels doit faire face à la fermeture de la plage du lac Roxton. Cette fois-ci cependant, c'est le manque de sauveteurs et non les algues bleues qui en est la cause.

Une situation d'autant plus frustrante pour Mario Talbot, le directeur général de l'organisme, que le lac Roxton a été épargné par les cyanobactéries jusqu'à maintenant. «C'est la première fois en cinq ans qu'on n'est pas frappés par une avis d'interdiction à la baignade. L'eau est cotée B, mais on a fermé la plage depuis le début de l'été, car on n'arrive pas à avoir un sauveteur», laisse-t-il tomber.

Une tendance confirmée par Raynald Hawkins, le directeur général québécois de la Société de sauvetage qui déclarait récemment dans une entrevue accordée à La Voix de l'Est qu'on «observe cette rareté à la grandeur du Québec».

En raison de l'importante demande, M. Talbot affirme qu'il n'a pas les poches assez pleines pour compétitionner avec les offres des municipalités et des principales attractions touristiques du coin. «Les algues bleues ont créé une mauvaise réputation au site. Les gens ont fui la plage. On n'a plus les moyens de payer un sauveteur 40 heures par semaine à 15$ de l'heure du 24 juin jusqu'à la fête du travail», dit-il.