Le gouvernement de Stephen Harper rejette les accusations selon lesquelles il aurait essayé de minimiser la publication d'un important rapport de Santé Canada mettant en garde contre les graves effets des changements climatiques sur la santé.

Rita Smith, la directrice des communications du ministre de la Santé, Tony Clement, a toutefois reconnu, vendredi, que la publication du rapport aurait pu se passer «bien différemment et bien mieux».

Mme Smith a nié toute tentative d'étouffer la diffusion du rapport en le publiant tard jeudi soir, sur le site Internet du ministère. Elle a dit que le gouvernement s'était vu dans l'obligation de rendre public le rapport à cette heure tardive, parce que des extraits du document avaient été communiqués aux médias la semaine dernière.

Le bureau de M. Clement a envoyé des passages du rapport aux journalistes en après-midi, jeudi, et le ministre s'est par la suite adressé aux journalistes lors d'une rencontre de presse, alors qu'il se trouvait à Lévis pour le caucus national des conservateurs.

Mme Smith a affirmé que le gouvernement avait planifié une publication d'envergure pour la troisième semaine du mois d'août, mais prétend que les projets ont changé lorsque les journalistes se sont mis à fouiner.

Le rapport, intitulé «La santé humaine dans un climat changeant: une évaluation canadienne des vulnérabilités et des capacités d'adaptation», devait être publié au printemps dernier.

Attendant toujours la publication du rapport avec l'arrivée de l'été, les auteurs du document s'étaient inquiétés de voir leurs recherches reléguées à l'arrière-plan en étant diffusées discrètement sur le site Internet du ministère.