Devant la hausse des crimes informatiques, les milieux industriels, universitaires et législatifs ont décidé de faire front commun en se dotant d'un nouvel organisme de criminalistique.

L'organisme, qui a pris le nom de l'Alliance nationale d'intervention judiciaire et de formation contre la cybercriminalité - Canada, sera basé à l'université Concordia de Montréal. Il combinera les services de renseignement et l'expertise en recherche et développement pour concevoir des méthodes de prévention contre les délits informatiques.

Selon Mourad Debbabi, directeur de l'institut d'ingénierie des systèmes d'information et professeur à l'université Concordia, la menace a atteint un niveau tel, qu'il était impératif d'avoir des structures appropriées pour y faire face. La protection de la confidentialité est un cheval de bataille pour ce nouvel organisme.

Aux États-Unis seulement, on estime que les fraudes liées au commerce électronique ont totalisé plus de 3,6 milliards de dollars. Quant aux robots informatiques, que les criminels déploient par millions pour infecter les ordinateurs des particuliers, le FBI a évalué que cette menace émergente a des impacts causant des dommages pour plus de 20 millions de dollars.

La cybercriminalité ne connaissant pas de frontières, l'Alliance entend créer des liens avec de nombreuses organisations similaires de par le monde.

Outre l'université Concordia, le partenariat regroupe Bell Canada, Rogers Communications, Microsoft Canada de même que le Bureau de la concurrence.