Le vol spectaculaire survenu mercredi dans un presbytère du sud-ouest de Montréal aurait pu être évité s'il y avait eu trois convoyeurs plutôt que deux dans le camion blindé de la société Garda. C'est ce qu'affirme le président du syndicat national des convoyeurs de fonds, Daniel Carrière.

Le vol spectaculaire survenu mercredi dans un presbytère du sud-ouest de Montréal aurait pu être évité s'il y avait eu trois convoyeurs plutôt que deux dans le camion blindé de la société Garda. C'est ce qu'affirme le président du syndicat national des convoyeurs de fonds, Daniel Carrière.«S'il y avait eu un chauffeur à l'intérieur du camion, il aurait pu appeler la police immédiatement», lance M. Carrière, qui réclame depuis longtemps l'ajout d'un troisième convoyeur. «Cela touche directement à la sécurité des membres», ajoute-t-il.

L'incident survient au moment où l'entreprise négocie sa convention collective avec les employés, qui vient à échéance le 30 septembre prochain.

«Dans un monde idéal, on aimerait que les agents travaillent à trois mais il faut demeurer compétitif face aux nouveaux joueurs si on veut conserver notre part de marché en Amérique du Nord», dit la porte-parole de la compagnie Garda, Nathalie de Champlain.

«Notre travail, c'est de faire l'enquête», indique Olivier Lapointe du Service de police de la ville de Montréal, refusant de commenter les façons de faire de l'agence de sécurité.

Une somme minime

Rappelons que deux convoyeurs de Garda ont été séquestrés mercredi matin alors qu'ils venaient récupérer l'argent du presbytère Saint-Paul, situé au 1690, De l'Église. Un employé du presbytère avait aussi été ligoté une heure plus tôt par des malfaiteurs qui ont pris la fuite après s'être emparés de l'argent du camion.

Le presbytère amasse-t-il des sommes suffisamment importantes pour justifier l'emploi d'une compagnie de sécurité? «Il y a quelques années, les recettes du bingo rapportaient beaucoup d'argent», répond le vicaire épiscopal Pierre Côté, responsable du secteur du presbytère.

Aujourd'hui, ce sont les recettes de l'établissement - la quête - que la compagnie de sécurité récupère régulièrement. «La paroisse songeait à couper le service», indique le père Côté. «C'est sûr que les agents doivent prendre moins de précautions quand ils récupèrent 300$ dans un presbytère que lorsqu'ils vont chercher des gros dépôts dans des banques.»

Le religieux regrette l'événement et indique que l'employé du presbytère se porte bien malgré le choc subi. Le SPVM n'a pas retrouvé les suspects et ne peut pas confirmer si le véhicule incendié trouvé à quelques rues du presbytère appartenait aux malfaiteurs.