Expulsé du pays à trois reprises mais revenu illégalement en autant d'occasions, Patrick Anthony Douglas, 44 ans de Gatineau, devrait se faire indiquer à nouveau la porte de sortie.

Expulsé du pays à trois reprises mais revenu illégalement en autant d'occasions, Patrick Anthony Douglas, 44 ans de Gatineau, devrait se faire indiquer à nouveau la porte de sortie.

L'homme appartient à un gang de rue, les Rough Riders, associés à ceux que l'on identifie dans le milieu comme étant les "bleus" dirigés par les Crips, par opposition aux "rouges" avec à leur tête les Bo Gars.

L'individu, qui fonctionnait sous une vingtaine d'identités différentes - chacune confirmée par autant de permis de conduire - a été arrêté par les policiers alors qu'il venait, semble-t-il, d'effectuer une grosse transaction de drogue avec un client du nom de Marvin Corry Morris.

Les accusations (14 au total) déposées contre l'individu de 44 ans qui demeurait dans un appartement du 400, des Grives à Gatineau, font état de possession en vue d'en faire le trafic, d'un kilo de cocaïne et 50 grammes de crack mais aussi de la possession d'une arme, en l'occurrence un calibre.38 chargé et pour lequel l'accusé ne possédait aucun permis.

Outre la rondelette somme de 148 000 $ en possession de Patrick Anthony Douglas, les policiers ont mis la main sur quatre automobiles (deux Honda, une Mercedes et un Jeep Cherokee) ainsi qu'une motocyclette de marque Honda. Ces véhicules que l'on soupçonne avoir été acquis illégalement, se trouvaient au domicile de l'accusé - sauf le Cherokee dans lequel se trouvait Douglas dans le stationnement du restaurant McDonald où il a été arrêté, le 11 juillet, dans le secteur Hull.

Possession de crack

Quant à l'autre accusé, Marvin Corry Morris, 34 ans, domicilié au 469 du boulevard Taché à Gatineau, il fait face à des accusations de possession de crack dans un but de trafic et de bris de condition.

La procureure de la Couronne, Me Geneviève DePassille s'est opposée à la remise en liberté des deux hommes qui reviendront en cour le 24 juillet, dans le cas de Morris, et le 17 juillet en ce qui concerne Douglas.

Ce dernier devra aussi conjuguer avec la présence dans le dossier des autorités canadiennes de l'Immigration, qui voudront certainement que cette quatrième expulsion, si elle survient, soit la bonne.

Il appert que l'on pourrait décider cette fois de ne pas expulser immédiatement l'individu, question de lui faire purger au pays une partie de l'éventuelle peine qui pourrait lui être imposée pour en suite lui donner un aller simple pour la Jamaïque.