La municipalité de L'Ange-Gardien n'a pas l'intention de donner suite à la mise en demeure de 9,5 millions $ qu'elle a reçue la semaine dernière de la part des propriétaires de la carrière sablière Dagenais, du chemin Filion.

La municipalité de L'Ange-Gardien n'a pas l'intention de donner suite à la mise en demeure de 9,5 millions $ qu'elle a reçue la semaine dernière de la part des propriétaires de la carrière sablière Dagenais, du chemin Filion.

"Il n'est pas question que la municipalité verse 9,5 millions $. Il faudra que la Cour nous oblige et que M. Dagenais mette des raisons sur la table s'il veut aller plus loin", a déclaré le maire angelois Armand Renaud.

Cette somme est censée représenter la perte de différents contrats et une diminution de l'achalandage à la carrière, en plus de compenser pour l'impossibilité de mettre en place certains projets, tel que l'implantation d'une usine d'enrobé bitumineux (asphalte). L'entreprise enjoint les autorités municipales angeloises de lui faire parvenir un chèque visé dans les 10 jours suivant la mise en demeure datée du 9 juillet.

La mairie inflexible

La municipalité refuse toujours d'émettre un certificat de conformité à l'entreprise, lequel lui permettrait d'obtenir par la suite son certificat d'autorisation du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. Elle estime que le droit acquis que possède l'exploitant de la carrière sablière ne protège que les activités déjà en place et non celles que veulent ajouter les propriétaires de l'entreprise.

De plus, au cours des dernières années, certaines activités de la carrière ont provoqué la grogne des résidents du secteur, qui craignent notamment que la qualité de la nappe phréatique qui alimente leurs puits soit affectée.

"On n'a rien contre M. Dagenais ou son entreprise, mais nous n'avons pas l'intention de modifier nos décisions prises dans le passé. Elles ont été prises de bonne foi et basées sur la réglementation municipale et le zonage en vigueur. On ne peut pas changer nos décisions à cause d'une mise en demeure", conclut le maire Renaud.

Le procureur représentant les propriétaires de la carrière sablière a indiqué la semaine dernière que le dossier pourrait se retrouver devant les tribunaux si les élus de L'Ange-Gardien maintiennent leur position.