La destruction d'une importante partie des locaux de l'École secondaire de Kénogami pose tout un défi aux gestionnaires de la Commission scolaire de la Jonquière (CSDJ), qui pourraient devoir relocaliser plus de 1300 élèves lors de la prochaine rentrée des classes.

La direction de l'organisme est tout de même chanceuse dans sa malchance. En raison des travaux de rénovation qui se déroulaient dans l'établissement, il était déjà prévu qu'environ la moitié des quelque 1300 élèves de l'école débutent temporairement l'année scolaire 2008-2009 dans d'autres écoles de la commission scolaire.

Ce qui veut dire que les responsables de la CSDJ n'auront donc, dans le pire des cas, qu'à trouver un endroit où localiser l'autre moitié des élèves pour une plus ou moins longue période. Ce qui constituerait tout de même un défi logistique de taille.

En fin de journée hier, l'heure était donc au premier bilan et à la réflexion pour la direction de la commission scolaire.

Les dirigeants de la CSDJ cherchaient toujours à éclaircir la suite d'événements qui ont conduit au violent brasier.

"Pour nous, le plus important à ce moment-ci du dossier, c'est qu'il n'y ait aucun blessé. Pour le reste, il nous faudra quelques jours avant que nous ne puissions voir plus clair", a soutenu le porte-parole de l'organisme, Christian Saint-Gelais.

Au moment de l'entrevue avec le Quotidien, ce dernier n'était pas encore en mesure de dire si les locaux dévorés par les flammes étaient définitivement perdus, ou encore si la commission scolaire sera en mesure d'utiliser le reste de l'école afin d'accueillir des élèves à la prochaine rentrée.

"Il est encore trop tôt pour répondre à ces questions. Nous allons attendre les résultats de l'enquête et prendre le temps d'analyser la situation avant de prendre une quelconque décision. Pour l'instant, nous savons que la vieille partie de l'école est lourdement endommagée, mais nous ne savons pas encore dans quel état se trouve le reste du bâtiment", a-t-il illustré.

L'école secondaire Kénogami est en effet séparée en trois parties reliées par des corridors intérieurs.

Le feu s'est déclaré dans l'ancienne portion de l'établissement, connue sous le nom de pavillon Henri-Fortier, mais il a aussi eu le temps d'atteindre la deuxième aile.

Les pompiers intervenus sur place hier ont d'ailleurs concentré leurs efforts à la protection de cette seconde aile afin d'y limiter au maximum la propagation des flammes.

Évalués à près de six millions de dollars, les travaux prévus à l'École secondaire Kénogami prévoyaient la réfection du système de ventilation du bâtiment, de même que la réfection des planchers et de plusieurs locaux.