Dans Ville-Marie, les jardiniers urbains retiendront peut-être leurs élans depuis qu'ils ont appris que balayer le trottoir contrevient à la convention collective des cols bleus.

À la fin juin, l'arbitre André Rousseau a invalidé le règlement sur la propreté dans Ville-Marie, qui rendait les citoyens responsables du bout de la rue devant chez eux. Une infraction pouvait occasionner une amende allant jusqu'à 1000$.

«Des citoyens, oeuvrant sans rémunération, se trouvent tenus d'accomplir certaines tâches qui relèvent de descriptions d'emplois de cols bleus», a indiqué M. Rousseau dans sa décision.

Si balayer le trottoir met en péril les emplois des nettoyeurs de rue, planter des fleurs pourrait-il nuire aux jardiniers et horticulteurs de l'arrondissement?

Le directeur des relations professionnelles à la Ville de Montréal, Jean-Yves Hinse, n'est pas de cet avis. Contrairement au règlement qui oblige les citoyens à nettoyer la devanture de leur propriété, «la Ville ne fait pas d'appels collectifs aux citoyens pour qu'ils plantent des fleurs. Ce geste n'a pas comme conséquence de mettre à pied des cols bleus.» Les cols bleus n'ont pas voulu commenter.

Changement dans les impressionsLa satisfaction des Montréalais quant à la propreté de leur ville est en hausse.

« En avril 2006, 60% d'entre eux considéraient la ville sale.

« En septembre 2007, c'est plutôt 65% des Montréalais qui affirmaient être satisfaits de la propreté de la ville.