Me Charles Cantin dispose de 48 heures pour évaluer la meilleure stratégie pour tenter de sortir d'impasse son client, Éric Garneau, qui fait face à des accusations d'agressions sexuelles dans les districts judiciaires de Chicoutimi et de Montréal.

Garneau, un individu qui séjournait dans la région de Montréal, est arrivé à Chicoutimi peu avant le 18 juillet dernier.

Quelques jours plus tard, les policiers de Saguenay recevaient une demande d'assistance de ceux de Montréal. Ils étaient à la recherche de Garneau dans une affaire d'agression sexuelle sur une prostituée.

Pendant la même période, les enquêteurs de Saguenay travaillaient sur une affaire d'agression sexuelle armée survenue derrière un bar de l'arrondissement de Jonquière survenue le 18 juillet.

Une femme soutenait qu'elle avait été agressée physiquement sous la menace d'un couteau.

L'individu, qu'elle affirme être Garneau, aurait réussi à obtenir une relation sexuelle complète. Elle prétend de plus avoir été blessée au cou par le couteau,

La rencontre entre Garneau et sa victime a eu lieu dans un bar de Jonquière. Les faits demeurent nébuleux dans cette histoire, mais il appert que Garneau et la femme se seraient retrouvés derrière un bar et c'est à cet endroit que l'agression aurait eu lieu.

Les policiers ont fait le lien entre l'agression sexuelle de Jonquière et Garneau au moment de son arrestation puisqu'ils avaient reçu des policiers de Montréal le numéro de plaque de sa voiture. Ils ont jugé bon de l'interroger en rapport avec cette affaire.

"M. le juge, j'aimerais que l'on reporte tout le dossier à lundi matin puisque je dois effectuer certaines vérifications et déterminer si une expertise psychiatrique sera nécessaire", a déclaré Me Cantin. Les procureurs au dossier avaient convenu la veille de tenir l'enquête sur remise en liberté en lien avec les accusations déposées la semaine dernière pour l'affaire de Jonquière.

Me Laurent Bouchard, quelques minutes avant de procéder, a informé son collègue en défense qu'il venait de recevoir les plaintes autorisées dans le district de Montréal contre le même individu. La Couronne a donc informé le tribunal que Garneau allait être accusé dans le district de Montréal d'une nouvelle accusation d'agression sexuelle et de menace de mort.

Me Charles Cantin n'a pas été surpris d'apprendre que son client faisait face à deux nouvelles accusations reliées à un événement qui serait survenu le premier juillet à Montréal.

Au moment de la comparution pour les gestes qu'il aurait posés à Jonquière, le procureur de la défense avait signalé que les policiers de Montréal menaient en ce moment une enquête sur son client. Il ne savait toutefois pas que la conclusion de cette enquête allait survenir aussi rapidement.

Lors de son arrestation par les policiers de Saguenay, du sang a été retrouvé dans la voiture. Tout indique que dans les deux cas, les enquêteurs disposent d'une preuve en béton pour faire reconnaître le Jonquiérois coupable de ces deux crimes.

Le procureur de la Couronne, Me Laurent Bouchard, ne s'est pas opposé à la demande de Me Cantin. Il s'objectera toutefois à la remise en liberté de l'individu.

Il est important de noter que Garneau possède des antécédents mineurs de conduite avec les facultés affaiblies et de possession simple de stupéfiants.