La Chambre de commerce de Russell (CCR) a décidé de couper tous les liens avec l'activiste anglophone Howard Galganov ainsi que sa croisade juridique pour faire révoquer l'adoption récente du règlement sur l'affichage bilingue commercial.

La Chambre de commerce de Russell (CCR) a décidé de couper tous les liens avec l'activiste anglophone Howard Galganov ainsi que sa croisade juridique pour faire révoquer l'adoption récente du règlement sur l'affichage bilingue commercial.

Le président de la CCR, Corey Butler, avait pourtant appuyé M. Galganov, aussitôt le règlement adopté le 16 juin dernier, afin de présenter une lettre citant leur intention de contester la décision en cour.

Aujourd'hui, il remet en question les tactiques utilisées par M. Galganov dans sa lutte pour "la liberté d'expression" des commerçants. L'organisme n'a pas apprécié de se faire pointer du doigt dans une annonce pleine page d'un hebdomadaire anglophone local, la semaine dernière.

"Aucun groupe important, notamment la Chambre de commerce de Russell, n'a donné un sou pour cette bataille", mentionnait un passage de la publicité de M. Galganov.

Le président soutient qu'un sondage interne a démontré que les membres de la CCR avaient manifesté peu d'intérêt quant à l'attribution de fonds à cette lutte. Pour cette raison, aucun appui financier ne sera octroyé, a assuré M. Butler.

Ce dernier soutient aussi que la CCR n'a jamais endossé la campagne de boycottage des commerces francophones de Russell, amorcée par M. Galganov, par laquelle quelque 5000 tracts avaient été distribués à la porte des résidants du canton.

La CCR s'oppose au règlement sur l'affichage bilingue commercial depuis le début du processus.

"Nous croyons profondément que la décision revient aux propriétaires d'entreprises. Personne ne devrait imposer un tel règlement", relate M. Butler.

Résidants

L'Association des résidants de Russell a une pensée similaire. Son président, Rick Renaud, est d'avis que le règlement doit être annulé. Un sondage sur le site de l'association révèle que 91 % des répondants (30 sur 33) s'y opposent. L'Association se distance aussi de la façon de faire de M. Galganov.

"Nous sommes contre ce qu'il est en train de faire. Il a commencé quelque chose de très laid. M. Galganov est trop extrême", indique M. Renaud.

M. Galganov et le canton de Russell doivent se présenter devant la Cour supérieure de l'Ontario, à Ottawa, le 25 septembre. Ironie du sort, il s'agit du jour de l'anniversaire du drapeau franco-ontarien.

jfdugas@ledroit.com