L'organisme AirMédic Ambulance aérienne éprouve actuellement d'importantes difficultés financières. Interrogé à ce sujet, le vice-président aux affaires publiques, Jean Lambert, a confirmé la situation.

"Nous traversons une période difficile en ce moment. Il y a des moments où ça va bien et d'autres non, c'est cyclique. Présentement, nous sommes dans une phase plus difficile", admet M. Lambert. Il ajoute qu'avec la flambée des prix de l'essence, il devient très dispendieux de faire voler les appareils. Il tient toutefois à rappeler qu'AirMédic est un organisme sans but lucratif qui vit de la générosité du public et de ses membres.

Depuis quelques semaines, Le Quotidien reçoit des informations de sources bien informées qui affirment que la situation est plus qu'alarmante chez AirMédic Ambulance aérienne. Certains soulignent que le service de premier ordre pourrait être interrompu. Cependant, le vice-président aux affaires publiques assure que l'organisme n'est pas sur le point de fermer. "C'est difficile en ce moment, mais je peux vous assurer qu'il n'est pas question que l'organisme ferme", affirme M. Lambert. Le Quotidien a tenté de joindre François Rivard, le président et chef de la direction, mais ce dernier est en déplacement.

AirMédic Ambulance aérienne existe depuis le 21 mars 2000 et oeuvre à titre d'organisation humanitaire. Il s'agit du seul organisme à but non lucratif de transport d'urgence par hélicoptère et par avion sur le territoire québécois qui a pour mission de sauver des vies.

Cependant, le ministère de la Santé et des Services sociaux ne reconnaît toujours pas l'organisme et ses services doivent être défrayés par les membres et les victimes. L'organisme AirMédic est propriétaire de deux hélicoptères ambulance et dispose de quatre bases opérationnelles réparties sur le territoire québécois, soit à Saguenay, Québec, Trois-Rivières et Montréal. La principale source de financement d'AirMédic est les dons que l'organisme reçoit à la Fondation AirMédic. Les sommes sont principalement affectées aux équipements médicaux et à l'entretien des hélicoptères. Quoi qu'il en soit, l'organisme traverse une grave crise en ce moment et si rien n'est fait, ce service de premier ordre pourrait disparaître.