Voici quelques cas de plaintes soumises au Ministère entre le 1er janvier 2007 et la mi-juin 2008 qui ont fait l'objet de «mesures correctives», le Ministère ayant constaté que la plainte était fondée et que le cas devait être réglé.

«La directrice interdit la sieste pour les enfants de 4 ans et plus. Si l'enfant est fatigué, il n'a pas droit au matelas, à sa doudou ou à un toutou. Il doit s'asseoir tranquille sur une petite chaise en bois et accoter sa tête sur la table s'il le désire.»

Constat du Ministère: «Concernant le déroulement de la sieste pour les enfants de 4 ans, nous avons constaté que ceux-ci étaient tous endormis sur leur chaise, la tête couchée sur un coussin placé sur la table.»

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«Dans le groupe des poupons, les éducatrices ont une pratique inappropriée: elles enrobent les poupons dans une couverture et attachent la couverture de façon serrée, en faisant des noeuds, de façon à ce que les bébés ne bougent pas les bras dans leur sommeil.»

«Il y a des rats qui se promènent dans la cour de la garderie, on peut voir des excréments de ces rats.»

Commentaire du Ministère: «Effectivement, il y aurait une éducatrice qui aurait aperçu un rat qui circulait le long de la barrière, mais pas dans la cour. Un rat aurait aussi été aperçu dans la barboteuse. (...) Des travaux seraient en cours juste à côté du service de garde et elle (la directrice) croit que cela aurait dérangé les rats.»

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«Avant Noël, il y a eu un spectacle et si le plaignant ne payait pas 6$ pour son enfant, ce dernier n'aurait pas participé et on l'aurait mis dans un local à part».

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«Cette personne (la plaignante) a vu des enfants qui s'apprêtaient à sortir être assis dans un carrosse d'épicerie.»

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«Monsieur a constaté que son enfant, qui pleurait depuis quelques minutes, avait été assis et attaché sur une petite chaise et une couverture avait été mise sur son visage. (...) Une éducatrice lui aurait expliqué qu'une telle pratique était destinée à calmer son enfant. Monsieur considère inacceptable et se dit scandalisé par de telles pratiques.»

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«La plaignante m'informe que les éducatrices lancent les couches souillées par la fenêtre. Tantôt elles tombent dans une des trois poubelles, tantôt elles tombent à côté des poubelles ou dans la cour de la plaignante et quelquefois, elles restent accrochées à la clôture et les éboueurs ne passent qu'une seule fois par semaine. (...) De plus, la cour de la garderie est à trois pieds des poubelles et les enfants sentent continuellement ces odeurs. L'été, quand il fait chaud, les éducatrices installent des pataugeoires exactement où sont les poubelles (...).»

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«Une éducatrice a tenu un enfant sous elle en l'obligeant à manger un quartier de pomme car l'enfant n'aimait pas les pommes. Cette éducatrice enferme les enfants dans la salle de bains dans le noir parfois jusqu'à 20 minutes lorsqu'ils ne veulent pas écouter.»

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«Si un enfant urine dans ses culottes, il arrive qu'on le laisse dans ses pantalons mouillés en guise de leçon.»

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«Un montant de 522$ est exigé annuellement pour les activités suivantes: cadeau de fête de l'enfant, cadeau de Noël, sortie au zoo. (...) À partir de septembre, madame devra débourser 210$ par mois pour des services de prématernelle qui comprendront des activités de motricité fine, d'introduction aux chiffres et aux lettres et d'intégration à la langue anglaise.»

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«La plaignante m'informe que trois éducatrices crient, menacent et humilient sans arrêt les enfants et claquent la porte. Les enfants (...) ont peur.»

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«Vers l'heure du lunch, l'enfant du plaignant a pu avoir en sa possession un couteau coupant et il a blessé un petit ami. Monsieur trouve ce geste déplorable et répréhensible, mais il souligne que son enfant n'aurait pas dû se trouver en possession de cet objet laissé à la traîne par son éducatrice. Suite à cela, l'enfant a été mis à l'écart du groupe tout l'après-midi. Monsieur a été avisé à 14h45 par l'assistante-directrice que son enfant était suspendu pour le reste de la semaine et toute la semaine prochaine.»

«On continue de demander 11,50$ par jour pour des cours de musique, karaté, etc., même si l'on fait signer un contrat à 7$ par jour. Les parents qui n'acceptent pas de payer 11,50$ par jour voient leur enfant isolé lors des cours et on leur dit: «Tes parents ne veulent pas payer, tu ne vas pas à l'activité.»«

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«Depuis le début de l'hiver, il fait très froid dans les locaux. Les éducatrices travaillent avec leurs habits d'hiver, les enfants gardent aussi leurs manteaux d'hiver.»

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«La plaignante me dit que le service de garde ferme à raison de deux semaines durant l'été et deux semaines durant le temps des Fêtes. Le service de garde exige que les parents paient les frais de garde régulière (7$ par jour) lors de ces périodes de fermeture. Le service de garde sera fermé à compter du 16 juillet et sera de nouveau ouvert le 30 juillet 2007. Il n'est pas écrit au contrat que les frais doivent être payés lors de ces deux périodes de fermeture.»

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«La plaignante m'informe que le service de garde exige de tous les parents 11,50$ par jour. L'excédent du 7$ par jour est justifié par des cours de musique et de yoga (en réalité ces cours n'existent pas, selon la plaignante).»