C'est un amalgame de joie et de scepticisme qui accompagne l'annonce du gouvernement québécois d'octroyer une subvention de 1,2 million $ à la municipalité de Papineauville pour réaliser les travaux de prolongement de son réseau d'aqueduc à l'Est et à l'Ouest sur la route 148.

C'est un amalgame de joie et de scepticisme qui accompagne l'annonce du gouvernement québécois d'octroyer une subvention de 1,2 million $ à la municipalité de Papineauville pour réaliser les travaux de prolongement de son réseau d'aqueduc à l'Est et à l'Ouest sur la route 148.

"Depuis le temps qu'on travaille sur le projet, je suis bien content. Ça fait 30 ans que les gens attendent après ce projet", a été la première réaction du maire André Blais.

Le hic, cependant, c'est que la municipalité s'attendait à recevoir beaucoup plus car le coût total des travaux pour brancher au réseau municipal les quelque 70 résidences du côté Est et les 60 autres du côté Ouest est évalué à 2,2 M $, par la firme d'ingénieurs CIMA +.

Donc la subvention octroyée par le programme d'infrastructures Québec-Municipalité (PIQM) couvre à peine 50 % des coûts alors que les élus municipaux espéraient aller chercher le maximum permis, soit l'équivalent de 85 % des coûts. "Si on obtient seulement 50 %, on ne pourra pas se payer un projet de 2 M $", déclarait au Droit le maire Blais en février dernier.

"Essayer"

La municipalité veut savoir pourquoi le PIQM a établi sa subvention sur un projet totalisant 1,7 M $, alors que CIMA + l'a évalué à 2,2 M $. Pour compléter le financement des travaux, les propriétaires des 130 résidences concernées pourraient avoir à débourser beaucoup plus que prévu.

"Nous allons essayer de travailler avec le montant qui a été reconnu et on va suivre le processus normal pour un règlement d'emprunt", a déclaré le maire Blais.

De son côté, même s'il se réjouit de l'obtention d'une subvention, Paul A. Wathier, un des citoyens qui réclament le prolongement du réseau d'aqueduc depuis longtemps, est toujours sceptique. Il craint pour l'avenir du projet car il soutient qu'il sera difficile de faire accepter le règlement d'emprunt par les autres contribuables.

"Avec une subvention de seulement 1,2 M $, la municipalité peut aller chercher un 25 % additionnel auprès de l'ensemble de la population et nous (futurs utilisateurs du réseau) paierons 3000 $ chacun. La municipalité devra donc se trouver d'autres sources pour compléter le financement du projet et elle est déjà assez endettée", a aussi souligné M. Wathier.

correspondant régional