L'arrestation de l'ancien chef serbe bosniaque Radovan Karadzic pour crimes de guerre lors du conflit en ex-Yougoslavie au début des années quatre-vingt-dix soulève les passions tant en Serbie qu'au sein de la communauté serbe d'Ottawa-Gatineau.

L'arrestation de l'ancien chef serbe bosniaque Radovan Karadzic pour crimes de guerre lors du conflit en ex-Yougoslavie au début des années quatre-vingt-dix soulève les passions tant en Serbie qu'au sein de la communauté serbe d'Ottawa-Gatineau.

Plusieurs serbo-canadiens ont applaudi l'arrestation de Radovan Karadzic alors que d'autres ont dénoncé la situation.

Résidant à Ottawa depuis 5 ans, Vubika Swann s'est dit déçu hier, du traitement réservé au leader qu'il considère être "un grand homme".

"L'homme qu'est Karadzic et celui que présente la communauté internationale est loin d'être le même. Il a fait des grandes choses pour notre pays et on s'en sert maintenant de monnaie d'échange pour faire entrer la Serbie dans l'Union Européenne", a fait valoir cet étudiant à l'Université d'Ottawa.

Tout autre son de cloche à The Ottawa Serbian Heritage Society où certains membres voient cette arrestation comme un grand pas pour la Serbie.

"Si le procès de Radovan Karadzic se déroule bien et donne de bons résultats, il est évident que la Serbie en bénéficiera et tant mieux si cela facilite l'intégration de notre pays dans l'Union Européenne", estime Radmila Djurik.

Le Tribunal pénal international sur l'ex-Yougoslavie accuse Radovan Karadzic de génocide, persécutions, exterminations, meurtres, déportations, actes inhumains, prises d'otages, crimes de guerre et crimes contre l'humanité. S'il est reconnu coupable de la plupart des chefs d'accusation qui pèsent contre lui, il pourrait être condamné à la prison à vie.

Plus de 800 personnes d'origine serbe habitent dans la région d'Ottawa-Gatineau. Au Canada, c'est à Toronto que se trouve la plus importante communauté serbe. Elle compte 25 000 membres.