Les tentatives de suicide sur les voies ferrées sont plus nombreuses que l'on croit, selon des mécaniciens de train, et le gouvernement fédéral compte dépenser 382 000 $ sur des mesures visant à réduire le nombre d'incidents.

Le ministère fédéral des Transports a proposé lundi d'engager des consultants pour développer notamment des mesures de sensibilisation et de nouvelles infrastructures.

Sur une plus petite échelle, la Ville de Toronto a réduit d'une douzaine environ par année le nombre de suicides sur un viaduc en érigeant une clôture avec un filet, au coût de 6 millions $, en partenariat avec le secteur privé.

Mais une telle mesure ne peut être appliquée sur les 64 373 kilomètres de voies ferrées à travers le pays, selon un spécialiste des transports à l'Université du Manitoba, Barry Prentice. Il estime que la tâche serait énorme, même en limitant l'érection de clôture aux zones à forte densité de population.

Le président du syndicat de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada, Dan Shewchuk, a soutenu lundi qu'il y avait beaucoup plus de tentatives de suicide sur les voies ferrées que les gens peuvent s'imaginer. M. Shewchuk a ajouté que les mécaniciens de train sont témoins de scènes horribles qui leur laissent des séquelles.

Il n'y a pas de données précises sur le nombre de suicides à survenir chaque année sur les voies ferrées. Il y a des douzaines de morts chaque année, mais il n'est pas clair combien de ces décès sont accidentels, selon le ministère des Transports.