Après les pompiers, c'est au tour des policiers de Montréal de recourir aux moyens de pression et à l'arbitrage. Leur convention collective étant échue depuis le 31 décembre 2006, la Fraternité des policiers de Montréal a déposé une demande d'arbitrage au ministère du Travail mercredi.

Mécontents de l'«impasse» dans les négociations avec la Ville de Montréal en vue du renouvellement de leur convention collective, les policiers troqueront également leur pantalon d'uniforme pour des jeans dès aujourd'hui.

Tout comme les pompiers, les policiers n'ont pas le droit de grève. Ils ont des moyens de pression limités. «On ne manque pas d'imagination», avertit toutefois le président de la Fraternité, Yves Francoeur.

Les négociations ont achoppé essentiellement sur la question des salaires. «Dans une quinzaine de petites municipalités, les policiers sont mieux payés que nous et ont des responsabilités moindres. Avec ce que la Ville nous offre, on se retrouvera en 2010 au 20e ou au 25e rang salarial au Québec sur 35 corps policiers», ajoute M. Francoeur. Après six ans de service, un agent de la police de Montréal gagne 66 000$ par année.

Les policiers de Montréal estiment qu'ils devraient être parmi les mieux payés au Québec. «Environ 70% des gangs de rue au Québec sont originaires de Montréal. Nous avons 165 ethnies différentes sur notre territoire. À cela s'ajoute la surveillance du Montréal souterrain, de l'aéroport et du port. Les tragédies du type Polytechnique et Dawson sont plus susceptibles d'avoir lieu à Montréal qu'ailleurs au Québec.»