La numéro deux de la Hongrie était de passage à Chicoutimi pour y rencontrer plusieurs expatriés. Katalin Szili, présidente de l'Assemblée nationale de la République de la Hongrie et ex-candidate aux élections présidentielles, a passé près de trois jours dans la région accompagnée d'un député et&& deux hauts fonctionnaires de son pays, afin resserrer les liens avec l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

Invitée par un chercheur de l'établissement universitaire, Laszlo Kiss, la présidente désirait rencontrer les Hongrois vivant dans la région. "J'ai profité de ma visite pour le 400e de Québec pour rencontrer la petite communauté hongroise de Chicoutimi que Kiss m'avait tant parlée. Parmi ces membres, il y a des savants et médecins assez reconnus", explique Katalin Szili lors d'une rencontre informelle.

Sa venue se voulait également stratégique. En fait, Mme Szili désire augmenter les échanges d'étudiants et de professeurs. Il existe d'ores et déjà une importante collaboration entre l'Université de technologie de Budapest et l'UQAC, mais Katalin Szili propose d'inclure un deuxième établissement au programme. "J'aimerais particulièrement que l'université de ma circonscription accueille des gens de votre région. Dès mon retour, je ferai part de mes idées aux gens concernés", confirme l'interprète de la présidente de l'Assemblée.

De politicienne à touriste

Katalin Szili possède peu de temps à consacrer aux vacances, mais elle a décidé d'en faire autrement pour cette visite particulière. "On m'a conseillé la croisière pour admirer le fjord et la petite maison blanche que j'ai beaucoup appréciée", mentionne-t-elle.

Les immigrants rencontrés ont tous vanté la région à la présidente et à sa conseillère, Éva Söregi, experte sur les questions relatives aux minorités hongroises vivant à l'étranger. "Si je devais choisir un deuxième endroit à habiter, je viendrais ici, c'est certain", lance Katalin Szili. L'hospitalité et le calme des gens les ont beaucoup impressionnées, mais c'est plutôt la cohabitation avec la nature qui a su charmer les deux femmes. "Tout est à la disposition des habitants pour conserver des liens très étroits avec la nature", remarque Mme Szili.

Dans un pays, où le nombre de femmes élues au parlement demeurent très bas, avec un taux de seulement 10%, Katalin Szili est reconnue pour ne jamais laisser tomber devant une bataille. Elle a d'ailleurs joué un rôle primordial dans la formulation des lois sur la protection de l'environnement de la République de la Hongrie lorsqu'elle occupait le poste de secrétaire d'État au cabinet du ministre de l'Environnement.