Je suis tranquillement en train de collecter des informations sur l'incendie majeur qui a ravagé l'école secondaire Kénogami. Les infos arrivent au compte-gouttes: cela brûle, beaucoup même, mais c'est tout ce qu'on sait.

À quelques minutes de mon départ vers le monde extérieur (et ensoleillé), mon rédacteur en chef me fait une proposition: "Veux-tu aller faire un tour d'avion avec le photographe?" Ben quin!

Heure du départ? Drette là!

J'attrape mes clés et je saute dans mon véhicule pour ensuite rouler jusqu'au bureau de Jeannot Lévesque d'où nous nous dirigerons vers Saint-Honoré. Horreur! Nous tombons en pleine heure de pointe dans la bretelle d'accès du pont Dubuc. "Y'a pas le feu?" Si justement.

Après quelques kilomètres, nous y voici. J'inscris nos noms sur le formulaire, merci, bonsoir, nous sommes dans l'avion. Je n'ai jamais pris ce type d'appareil, mais vous connaissez l'expression "comme un enfant à Noël"?

Un sourire niais refuse de quitter mon visage: on va voler au-dessus de la ville! Juste avant que l'avion ne quitte le sol, Jeannot se tourne vers moi. Il semble déçu. J'imagine que cela aurait été plus marrant si j'avais été terrorisée...

D'en haut, on constate rapidement que bien que Chicoutimi soit le coeur économique de la région, le vert est partout: des arbres, des champs et des parcs s'étendent à travers la civilisation. Notre pilote se dirige ensuite vers le fameux incendie. Ce n'est pas joli! Les flammes ont cessé, mais une épaisse fumée continue de s'élever au ciel. Après avoir constaté les dégâts, il faut rentrer. Déjà...

Un atterrissage en douceur, pas le moindre accrochage. Il y a bien eu deux ou trois petits mouvements de l'avion pendant le trajet, mais rien d'exceptionnel. Quel dommage qu'on ait eu droit à un pilote doué! Cela aurait été un baptême de l'air beaucoup plus amusant à raconter!