Le président de l'Association des Colombiens de l'Outaouais, Jorge Ivan Cocunubo, se réjouit de la libération d'Ingrid Betancourt, mais rappelle que ça ne réglera pas nécessairement la situation dans son pays d'origine.

Le président de l'Association des Colombiens de l'Outaouais, Jorge Ivan Cocunubo, se réjouit de la libération d'Ingrid Betancourt, mais rappelle que ça ne réglera pas nécessairement la situation dans son pays d'origine.

"On est très content, a-t-il dit. C'est satisfaisant pour nous tous, mais surtout pour les personnes qui étaient prises en otages et pour leurs familles. C'est très difficile à vivre pour eux autres."

Le médecin de formation, qui enseigne à l'Université d'Ottawa, estime que l'événement était un "message important envoyé au FARC" et qu'il pourrait jouer un grand rôle pour l'avenir du pays sud-américain, mais ne pouvait dire de quelle manière.

"On espère que ça puisse régler, d'une certaine façon, les problèmes, mais il reste encore beaucoup à faire, a-t-il déclaré. C'est une excuse de parler tout le temps des FARC, mais il y a aussi les paramilitaires, le narcotrafic, la corruption du gouvernement."

M. Cocunubo note que, selon le gouvernement colombien, il ne resterait que quelques milliers de guérilleros des FARC et que par conséquent, ils ne sont pas assez nombreux pour porter tout le blâme des problèmes sociaux colombiens.

Il a indiqué que plusieurs réfugiés au Canada avaient fui les paramilitaires alors que d'autres ont fui les FARC ou des trafiquants ou des conditions économiques difficiles et qu'ainsi l'opinion de la communauté locale était très partagée.

"Comme professeur, j'essaie d'analyser la situation et ne pas simplement me fier à mes émotions, a-t-il affirmé. Il faut comprendre que le conflit entre les FARC et le gouvernement est une question personnelle pour le président (Alvaro) Uribe."

M. Cocunubo a souligné l'importance du combat de la famille d'Ingrid Betancourt et de la France pour attirer l'attention internationale sur le sort des otages des FARC.

Il a dit souhaiter que l'ex-captive puisse poursuivre le combat et mener son pays vers une ère de paix et de changement.

"(Mme Betancourt) a été en otage dans des conditions difficiles, a-t-il dit. On ne sait pas ce qu'elle peut faire, mais j'espère qu'elle va être présidente de la Colombie avec un bon programme."

cdubé@ledroit.com