Monsieur le maire disait pendant la campagne référendaire qu'il devait mener à l'achat des terres Miner. Que cela ne changerait strictement rien pour le golf et qu'il n'était pas question que la Ville s'implique de quelque manière dans cette entreprise commerciale.

Mais voilà que les administrateurs du golf, maintenant forts d'un bail à long terme, ce qui n'existait pas à l'époque des Miner, veut se doter d'un nouveau chalet avec salle de réception et construire un terrain de pratique.

Le chalet actuel, désuet, est situé du coté de la rue Lyman et on veut construire le nouveau bâtiment en haut de la rue Long. Pourquoi construire à cet emplacement et non sur le site du chalet actuel? Parce que, voyez-vous, les administrateurs du golf ont parlé aux administrateurs de la Ville, dont Monsieur le maire. Tout ce beau monde s'est mis d'accord sur l'impérieuse nécessité d'un bloc sanitaire accessible aux randonneurs qui fréquenteront la terre Miner.

Solution: le golf ouvre ses toilettes aux randonneurs et en échange la Ville réduit le loyer annuel du golf de 30 000 $ à 1 $ sur un bail de 15 ans, ce qui fait économiser 450 000 $ au golf. Ce même golf qui veut se construire un chalet dont le cout est estimé à 700 000 $, nos taxes en paieront donc la moitié, intérêts compris. Si ce n'est pas une subvention déguisée au Golf Miner, dites-moi de quoi il s'agit.

Nous commençons à comprendre les motivations de M. Nadeau, propriétaire du golf des Cèdres de s'opposer à l'achat de la terre Miner. Pour notre part, à 450 000 $ sur 15 ans, nous sommes volontaires pour vous construire et opérer des blocs sanitaires. Ceci pue la magouille!

Si la Ville veut un bloc sanitaire sur la terre Miner, qu'elle fasse comme dans les autres parcs: qu'elle le construise et l'opère. De cette manière, pas besoin de baisser le loyer du golf, loyer qui compensera largement les dépenses liées à ces toilettes.

Étant bien partis, les administrateurs du golf ont pensé qu'une salle de réception participerait à la santé financière de leur entreprise. Qui dit salle de réception, dit permis d'alcool, qui dit salle de réception, dit "party". Tout ce beau monde va utiliser la rue Long, bien sûr.

Les résidants de cette petite rue et de la rue Denison Ouest endurent déjà le Salon du Billard qui, bien que son nom ne l'indique pas, est un bar où on joue au vidéopoker et accessoirement au billard. Cet établissement jouit d'un droit acquis, ayant succédé au club de curling qui y était établi avant même que la notion de règlements de zonage n'existe à Granby.

C'est clair que les résidants de la rue Long ne sont pas du tout d'accord avec le projet du Golf Miner qui a reçu de toute évidence la bénédiction de la Ville, si on ne peut parler de complicité.

La Ville et monsieur le maire, approuvés par presque l'ensemble du conseil, ont décidé que les résidants de la rue Long auraient, seuls, à subir tous les inconvénients de la circulation liés à l'opération du golf, à l'opération de sa salle de réception, à la circulation des randonneurs et à l'existence du Salon du Billard. Les inconvénients, comme les avantages, ça se partage, c'est la notion même d'une société.

Nous signalons qu'une partie de la clientèle d'un bar ou d'une salle de réception a le cerveau plus léger que le pied quand elle quitte ce genre d'établissement et que ceci devient rapidement une nuisance.

Les opposants de la rue Long

Les familles Arès, Beauregard, Lamarre et Gosselin, Granby