Les Archives nationales devaient rendre publics ce jeudi les noms des agents du premier réseau centralisé de renseignement américain, le Bureau des services stratégiques (OSS), ancêtre de la CIA.Cette déclassification tardive de 750 000 pages de documents est à l'initiative de l'ancien directeur de la CIA, William Casey, qui appartenait également au premier réseau, conçu pour le renseignement militaire pendant la Seconde guerre mondiale.

Les Archives nationales devaient rendre publics ce jeudi les noms des agents du premier réseau centralisé de renseignement américain, le Bureau des services stratégiques (OSS), ancêtre de la CIA.Cette déclassification tardive de 750 000 pages de documents est à l'initiative de l'ancien directeur de la CIA, William Casey, qui appartenait également au premier réseau, conçu pour le renseignement militaire pendant la Seconde guerre mondiale.

Journalistes, acteurs, joueurs de baseball, historiens, juristes, les OSS étaient à l'époque de simple soldats, chargés de décrypter des plans, diffuser de la propagande, infiltrer les rangs ennemis et susciter la résistance au nazisme chez l'adversaire.

«Je trouve ça formidable», commente Elizabeth McIntosh, 93 ans, une ancienne de l'OSS. «Après toutes ces années, ils sortent les noms. Tous ces gens, on leur avait dit de ne jamais révéler leur appartenance au service». L'information était si bien gardée que les parents mêmes ne pouvaient pas affirmer qu'un membre de la famille avait ou non appartenu à cette unité.

Walter Mess, qui a mené des opérations secrètes en Pologne et en Afrique du Nord, a ainsi expliqué qu'il avait gardé le silence pendant plus de 50 ans avant d'en parler à sa femme.