Les Québécois et les Québécoises auront tous, un jour ou l'autre, à accompagner un proche dans les derniers moments de sa vie. Plusieurs d'entre eux feront sûrement le choix de recevoir leurs soins à la maison... sous la supervision d'un infirmier à domicile et, surtout, entourés des gens qu'ils aiment.

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Éric Lynch est infirmier clinicien au soutien à domicile au CLSC Orléans, dans la région de Québec. Alors qu'il consacre ses après-midis à mettre à jour les dossiers de ses patients et à effectuer des suivis avec les équipes médicales, ce professionnel prend la route chaque matin dans le but de visiter tous ses patients qui reçoivent des soins à la maison. Il prodigue des soins palliatifs et de fin de vie.

« Les soins palliatifs peuvent durer de quelques jours à plusieurs années, explique-t-il. Je compare souvent ces derniers à une danse que le patient mène. S'il fait deux pas vers la gauche, je le prends par la main et l'accompagne pour faire deux pas vers la droite. Pour les soins de fin de vie, on parle généralement d'une durée de deux semaines et moins. Dans les deux cas, notre mission est avant tout d'assurer le confort du patient. »

Démystifier les soins à domicile

Selon Éric Lynch, les soins à domicile sont encore méconnus du grand public. « Aujourd'hui, on arrive à faire 95 % des soins infirmiers faits dans un hôpital, précise-t-il. Et le profil de chaque patient est très différent : personnes âgées, personnes ayant une déficience intellectuelle ou physique, ou avec un trouble du spectre de l'autisme... J'ai des patients qui se remettent d'une importante chirurgie et d'autres qui souffrent de maladies chroniques. Il faut être très polyvalent. J'ai déjà prodigué des soins palliatifs à domicile à un jeune de 12 ans. »

Face à une population vieillissante, les 74 000 infirmières et infirmiers du Québec sont ceux qui auront, au cours de leur vie professionnelle, à accompagner des patients qui nécessitent des soins de fin de vie. Et comme les soins à domicile représentent un choix de plus en plus populaire, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) accompagne ses membres dans cette transformation de leur profession afin qu'ils soient bien outillés.

Lorsque l'Ordre prend position sur une question d'une telle importance, il le fait en adoptant une démarche rigoureuse qui s'appuie sur de la documentation scientifique, de même que sur l'avis de nombreux experts. « L'OIIQ nous aide énormément, surtout en nous offrant des formations d'appoint. On reste ainsi à l'affût des derniers développements qui touchent notre profession », explique M. Lynch.

Faire une différence

Le développement d'une relation de confiance avec le patient (et le proche aidant) est primordial dans le cadre des soins à domicile. « C'est la base de mon travail, dit Éric Lynch. Pour moi, cela a toujours été facile. Je reste moi-même, j'écoute... Et puis, avec un sourire et un brin d'humour, on y arrive toujours. »

Reste qu'avec cette proximité vient également une charge émotive très forte. « On développe un lien non seulement avec nos patients, mais aussi avec leurs proches aidants, leurs familles et leurs enfants. Le décès d'un patient peut nous affecter, mais on en parle entre collègues. Il faut ventiler », indique M. Lynch. Il poursuit : « Mais on vit aussi plein de beaux moments touchants. Pour moi, c'est un privilège d'accompagner mes patients qui sont en fin de vie. Ils nous le disent : on fait une différence positive dans leur vie... C'est extrêmement gratifiant et ça nous aide à continuer. »

Découvrez-en plus sur le rôle de l'OIIQ