Francine de Montigny est une infirmière qui se distingue. Professeure à l'Université du Québec en Outaouais (UQO), elle est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la santé psychosociale des familles et a consacré sa vie aux familles qui vivent un décès périnatal. Portrait d'une infirmière chercheuse aussi engagée qu'inspirante.

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Première infirmière québécoise à devenir titulaire d'une chaire de recherche au Canada, boursière principale du Fonds de recherche du Québec - Santé (FRQS), récipiendaire de l'Insigne du mérite de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et officière de l'Ordre national du Québec, Francine de Montigny est un modèle pour tous les membres de l'OIIQ qui désirent faire carrière en enseignement ou en recherche. Depuis plus de 20 ans, elle s'intéresse aux répercussions qu'entraîne un décès périnatal, au processus de deuil et à l'accompagnement que reçoivent les familles éprouvées durant cette épreuve.

Des mots et des gestes pour soulager la souffrance des familles

Chaque année, près de 20 000 couples québécois doivent réapprendre à vivre après un décès périnatal. Qu'une telle mort survienne en début de grossesse ou après la naissance, cet événement tragique peut avoir des effets sur la santé mentale et physique des mères, des pères et des autres enfants du couple. « On porte une attention particulière au vécu des hommes, explique Francine de Montigny. Ils sont souvent encouragés à rester forts afin de soutenir leur conjointe, mais les pères sont également affectés par le deuil d'un enfant. On a créé des vidéos (Quand passe la tempête) et publié un livre, Décès périnatal - Le deuil des pères, pour les aider dans cette épreuve. Notre projet Initiative Amis des pères au sein des familles (IAP) accompagne les intervenants qui veulent améliorer leurs pratiques à l'égard des pères. Par ses mots et ses gestes, l'infirmière peut influencer positivement la santé mentale des pères et de leur famille. »

Francine de Montigny et son équipe mettent donc au point des outils qui permettent au personnel soignant d'accompagner les parents en deuil. « À la suite de travaux pour mieux comprendre l'expérience de la fausse couche à l'urgence, on a créé une formation afin de transformer les pratiques dans les urgences du Québec, explique-t-elle. On espère offrir cette formation partout au Québec ainsi qu'à l'international. Les changements qu'on propose sont simples. Dire à un parent qui vit un décès périnatal que oui, c'est difficile ce qu'il vit en ce moment... Ces quelques mots créent un espace pour que la souffrance soit mise en mots. »

Prendre soin des gens

Vidéos, formations, livres ou conférences : les outils conçus par Francine de Montigny sont traduits en plusieurs langues. Et son expertise l'amène aux quatre coins du monde afin de présenter le fruit de ses recherches. « Je me considère tellement chanceuse de pouvoir partager mes connaissances avec mes pairs, mais aussi avec la relève à qui j'enseigne à l'université », souligne-t-elle.

Elle a également écrit pour le magazine Perspective infirmière, publié par l'OIIQ. Faite par et pour les infirmières et les infirmiers, cette publication permet d'outiller ces derniers pour l'exercice de leur profession. En plus d'être un modèle pour tous les membres de l'Ordre, Francine de Montigny influence positivement l'ensemble des soins portés à la population québécoise.

« L'OIIQ encadre notre profession, car il a comme mission de protéger la population québécoise. Bien avant de me tourner vers la recherche, je voulais devenir infirmière pour prendre soin des gens. Je crois que c'est ce que je fais. J'ai seulement emprunté un chemin différent », conclut cette professionnelle dévouée.   

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