Réalité : à défaut de parcourir les États-Unis, les pays scandinaves ou l'Asie, la grande majorité des professionnels de la musique québécoise de langue française, dont je fais partie, s'accomplissent dans un marché plus restreint. Artisan rebelle et intègre, j'ai appris à apprécier la vitalité du milieu vivace que j'ai choisi.

(Cela dit, je mentirais si je n'avouais pas que, comme n'importe quel rocker, je rêve d'être «Big in Japan»!) Ste-Thérèse

En attendant de régner au pays des Sumos, le 30 avril dernier, on sortait de l'île, juste avant le trafic du week-end, pour nous rendre à l'église Sacré-Coeur de Ste-Thérèse.

Pour une sixième fois depuis le début de cette tournée, à la place d'un stage, nous foulerons gaiement un autel. (Qui a dit qu'on était des bêtes de scène?!)

Cet après midi-là, un grand soleil d'or couvrait le ciel des basses Laurentides. Après les tests de son, on a profité de la terrasse du chic pub Ste-Thérèse pour faire le plein de lumière, question d'en rayonner au maximum.

La fièvre

Malgré le premier affrontement, Montréal vs Pittsburgh très attendu, notre salle était remplie. (Qui a dit que le monde ne fréquente plus les églises?!)

Le bémol, c'est que quand les Habs perdent, tu dois redoubler d'ardeur pis bûcher deux fois plus fort dans les coins pour garder ta foule chaude et motivée.

À grands coups d'attaques massives, on les a eus.

Molson salue les vrais!

Québec, mon amour

Le lendemain, c'était la fête de ma douce. Galant, je l'ai invitée au St-Amour, déguster un repas «sept services» de la plus fine qualité agrémenté de Champagne et autres Grands vins... Wow!

Une soirée qui nous restera longtemps gravée dans les papilles; troublante expérience gourmande et gustative! De l'art géant.

www.saint-amour.com 

Sudbury

Le jeudi 6 mai, notre band prenait l'avion en direction de Sudbury pour présenter un concert au Grand Theatre dans le cadre du Salon du Livre 2010.

J'avoue que les attentes n'étaient pas très élevées dans la troupe. Dans quelle atmosphère allions-nous être accueillis à 900 km au nord-ouest? Y va tu y avoir du monde?!

Franchement, je confirme que rares sont les endroits où nous sommes reçus avec autant d'attention, de respect et de professionnalisme. Tout ça grâce à la Slague : une belle bande de joyeux et battants moineaux.

Responsable de la majeure partie des activités culturelles francophones de Sudbury, La Slague est une organisation modèle de dynamisme, de solidarité et d'inventivité.

Donc, à notre grande surprise, il y avait plus de 350 personnes dans le majestueux Grand Theatre (qui ressemble étrangement à l'Impérial de Québec).

Phtoo: Yann Perreau

Après midi chill, rien à signaler à Sudbury

Quand on a commencé la prestation, les gens étaient assis et Pittsburgh menait 2-1. Quand on est entré en coulisse après le rappel, la foule criait et sautait partout dans la place et Montréal avait égalisé la série 2 à 2.C'est ce qu'on appelle une victoire!

Après notre spectacle, les gens de la Slague nous conviait à une soirée de slam où nous avons fait la connaissance, entre autres, de la poétesse québécoise Marjolaine Beauchamp qui en a jeté plus d'un sur le cul.

https://www.youtube.com/watch?v=huHo_JfAeF0

Photo: Yann Perreau

Slamme Marjolaine Beauchamp,  slamme!

Flashmob

Le lendemain, La Slague m'achevait en m'offrant la chorégraphie d'une quinzaine de danseurs et danseuses, montée à partir de la chanson «Le président danse autrement», bloquant la rue principale, causant une congestion de quelques minutes au centre-ville de Sudbury.

En guise de cerise sur le sundae, comme c'était dans le cadre du Salon du Livre, on m'a demandé de lire un poème extrait de «Perreau & la Plume» devant les dizaines de badauds pantois.

En fin de journée, j'embarquais dans l'avion de retour, le coeur gros comme ça.

Gros à Québec

Je ne peux passer sous silence la fameuse lettre en réponse à la programmation du Festival d'Été de Québec 2010, qui a causé bien des remous en fin de semaine.

Pourtant, c'était loin d'être un boulet de canon, comparé à tout ce qui se passe ces temps-ci avec les magouilles du PLQ.

Pour ma part, après une mûre réflexion, j'ai considéré que cette lettre méritait d'être signée et rendue publique, après avoir vu et lu l'affiche officielle du FEQ.

Du plus gros au plus petit nom, j'ai compté plus d'une cinquantaine d'artistes (ou groupes) anglophones pour une dizaine de francophones et/ou allophones.

Je suis conscient que ce sont les artistes internationaux qui assurent une grosse part du succès populaire du FEQ. Je suis, moi aussi, excité de voir les Black Eyed Peas, Iron Maiden, Santana, etc... Aucun problème avec ça.

Seulement, avec toute la qualité et le foisonnement de la musique francophone moderne, il me semble qu'on est en droit de revendiquer un peu plus de place dans l'un des plus beaux festivals d'été du Québec, sinon de l'Amérique française.

Bref, il n'y a aucune animosité entre le FEQ et moi : je suis programmé le 11 juillet à 18h30 sur la Place d'Youville en première partie du groupe Caravane Palace.

Bienvenue à tous et toutes au grand soleil! Un beau dimanche en finale de la Coupe du Monde de soccer... Ça va être malade!

(À noter aussi que la deuxième supplémentaire du spectacle « Un serpent sous les fleurs » aura lieu le vendredi 18 février 2011 à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec.)

Les Habs viennent de gagner, la série contre Pittsburgh est égale 3-3... Si ça continue, peut-être qu'un jour, je serai gros à Tokyo.

Photo: Yann Perreau

Nuit souterraine à Sudbury, fantôme d'orignal à signaler...