Sous l'effet d'un coup de tête (billets achetés a prix étonnamment abordables, à la fin du mois de novembre; merci bonne étoile!), et parce que nous avions grand besoin de tirer la ''plogue'', ma douce et moi avons choisi de célébrer le temps des fêtes en Argentine.

À travers mes trois prochains récits et quelques photos, j'essaierai de partager un peu du «beat», des particularités, des beautés et de la grâce de ce pays trop grand pour être ratissé en trois courtes semaines. Aujourd'hui: Buenos Aires.

Vive le vent!



La métropole Argentine doit son nom aux vents heureux qui avaient poussé les bateaux des premiers colons espagnols jusqu'au fleuve Rio de la Plata au bord duquel elle fut construite.



Vents heureux?!


Et comment! Malgré des températures qui frôlent les 35 degrés Celsius (c'est bel et bien l'été, ici!), on se sent très rarement étouffés par la chaleur. Toujours une brise pour te tempérer et te rappeler que t'es a 12 heures d'avion de ton -20 biologique et que ton char est quelque part givré sous deux pieds de neige.

Les premiers jours passés dans la capitale du tango, perdue en terres australes se sont déroulés en contemplant et a déballant ses rues comme des présents. Comme une pluie de cadeaux de Noël.

Cité aux milles visages, qu'on a déjà surnommé «la Shanghai de l'Amérique du Sud» ou encore «la ville Lumière de l'Amérique du Sud», elle devient tantôt Madrid pour son architecture coloniale, tantôt Paris pour son chic, tantôt Berlin pour ses nombreux espaces verts, tantôt La Havane pour son côté tropical délabré, tantôt San Francisco pour ses couleurs audacieuses et les fleurs sauvages qui poussent un peu partout, tantôt New-York pour sa «groove» internationale, tantôt Barcelone pour son goût démesuré pour la fête!

On aime cette ville, elle nourrit les sens de qui veut bien la respirer. Aussi, les Portenos sont en général souriants, faciles d'approche et toujours prêts a renseigner celui qui demande.

Photo: Marie-Pier Veilleux

Chanteur argentin dans St-Telmo

Quartiers a visiter

1-La Boca est un vieux quartier coloré, typique du début du 20e siècle. Les maisons et magasins sont peints en rouge, en bleu, en jaune, en vert, etc... La légende dit qu'un artiste de l'époque voulant mettre de la vie dans son bled eut l'idée de peindre sa maison avec des restes de peintures utilisés pour peindre un bateau accosté au port. Quelques voisins l'imitent, puis la mode s'installe et la culture s'en empare.

2-San Telmo est un endroit plein de charme ou l'on peut sentir la vie de quartier. Doux et cinématographique, on aurait envie d'y rester. On y trouve plein de petits magasins, antiquaires, vêtements de designers locaux, restaurants, cafés sympathique, auberges de jeunesse. C'est à l'Hôtel San Telmo qu'on a sejourné. La plaza Dorrego, non loin, est un espace occupé en partie par des terrasses ou l'on peut manger et boire, où les enfants aiment jouer pendant que les danseurs de tango tanguent au rythmes de vieilles complaintes argentines.

3-En rafale: Puerto Madero, Recoleta et Palermo, trois quartiers à la mode ou les bars et restaurants sont plus coûteux. N'empêche, ils valent vraiment le détour.

En fait, Buenos Aires mérite d'être parcourue en long et en large avec cette fougue qu'elle même dégage. Faut de l'énergie: c'est une grande ville, il fait chaud, y'a beaucoup de monde, le rythme est fiévreux, les femmes sont belles, les hommes ont du style, ca «groove» grave, quoi!

Photo: Marie-Pier Veilleux

Yann dans le traffic de Buenos Aires

Pour touristes avertis!

-Il faut absolument visiter Tigre, petite banlieue insulaire située a environ une demi-heure de train de Buenos aires. Les gens y circulent en bateau-bus, en chaloupe, en canot, en yacht, etc... on se croirait dans les bayous de New Orleans ou dans les Iles de Sorel. Surréaliste!

-Le légendaire Cafe Tortoni est le premier café où artistes et intellectuels révolutionnaires allaient se rencontrer pour discuter et boire des coups. Aujourd'hui, trop de touristes obèses vont y boire du Coca Cola et on a plus envie d'y mettre les pieds. C'est ca aussi la révolution.

-Le Theatro Colon est le plus prestigieux d'Amérique du Sud. On y présente surtout du théâtre et de l'opéra. Parmi ceux qui y ont performer, Richard Strauss et Luciano Pavarotti, entre autres. Présentement a l'affiche, «Le fantome de l'opera» (sans René Simard, ni le gars de Kiss, alros on est pas allés.)

-Le Parc du 3 Février dans le quartier Palermo est magnifique. On peut y louer vélo, canot, patins a roues alignées et admirer de jolies Argentines faire leur jogging.

-Pour un souper exquis et spectacle de tango inoubliable avec orchestre (piano à queue, contrebasse, 2 violons, bandoneon, charango et plus de 20 danseurs-danseuses, La Ventana est l'endroit idéal. D'un chic absolu.

-Parlant de tango, il fut invente dans les bordels, il y a plus de cent ans. Cette danse lascive et langoureuse dérangeait bien des gens à ses débuts, mais devint peu a peu la raison d'être des Argentins, grâce entre autres, à un certain Carlos Gardel, genre de «Rocket» du tango.

-Les Argentins dansent le tango comme les Québécois jouent au hockey... C'est dit.

-La célèbre Mafalda est native de Buenos aires.

Surpris? Vous avez rien vu encore.

La semaine prochaine, je vous parle de l'Uruguay.

Photo: Marie-Pier Veilleux

Danseurs de tango rue de La Florida