Chaque semaine, Le courrier du globe-trotter répond à la question d'un lecteur pour l'aider à mieux planifier ses vacances.

Destination: le Costa Rica

Voyageurs: un couple, dans la soixantaine

Durée du voyage: deux semaines

Question: Je souhaite aller visiter le Costa Rica, pour plus ou moins 15 jours. J'aime bien organiser mes voyages moi-même, mais cette fois je me demande s'il est facile de se déplacer à l'intérieur du pays et si le Costa Rica est un pays sécuritaire? Y a-t-il des endroits où il faut aller et combien de temps doit-on y rester? - Gilles Rousseau

Réponse: C'est une excellente idée de passer deux semaines au Costa Rica, vous pourrez ainsi avoir un bon aperçu du pays. Plusieurs touristes, qui n'ont pas ce temps, s'installent une semaine dans une région et passent toutes leurs vacances au même hôtel. C'est parfait pour un séjour de repos, mais le Costa Rica est un pays dont la biodiversité est impressionnante (plus de 2000 espèces de papillons!). Vous voudrez aller sur le bord de la mer, dans la jungle et en montagne, probablement sur un volcan. Si vous avez choisi le Costa Rica, c'est certainement car vous aimez la nature, après tout!

Voyager au Costa Rica

«C'est un pays qui n'est pas très loin, pas très cher et qui convient autant à des jeunes qu'à des personnes plus âgées. Les gens sont gentils, on s'y sent à l'aise», dit Geneviève Dupuy, présidente de l'agence Conceptour, spécialiste du Costa Rica. Comme chez ses voisins d'Amérique centrale, il y a deux saisons au Costa Rica. La saison sèche - de décembre à mai - étant, pour des raisons évidentes, la préférée des voyageurs. Vous devez toutefois prévoir de la pluie peu importe la saison que vous allez choisir, précise Geneviève Dupuy. Vous partez pour un milieu humide et, pour cette raison, la conseillère affirme que vous pouvez visiter le pays toute l'année, sans craindre la saison des pluies. Certains voyageurs la préfèrent même, car elle est plus tranquille et les prix des hôtels sont moins élevés.

Vous pourrez facilement vous déplacer par vous-mêmes. Une collègue qui y a fait un séjour cette année vous conseille toutefois d'opter pour un véhicule 4x4 qui vous permettra de rouler sur des routes parfois accidentées. Si vous ne souhaitez pas conduire, vous pouvez vous déplacer en transport en commun. Des autobus relient les villes importantes. Pour de longs déplacements, assurez-vous de monter à bord d'un bus directo, ce qui vous évitera de faire de multiples arrêts.

Envisagez aussi des vols intérieurs pour des régions plus éloignées, la péninsule d'Osa par exemple. Un billet pour un vol avec Nature Air entre San José et Puerto Jimenez coûte un peu moins de 100$.

Si vous ne voulez pas vous casser la tête, une agence telle Conceptour peut organiser des services de transport partagés entre vos différentes destinations ou alors carrément réserver un chauffeur privé qui vous conduira où vous souhaitez aller. C'est évidemment l'option la plus coûteuse. Calculez au moins 3000$ pour un guide-chauffeur privé pour une dizaine de jours.

Pour votre hébergement, vous aurez beaucoup de choix, peu importe la catégorie d'établissement que vous préférez. Si vous êtes habitués à réserver vos hôtels sur place, au gré de vos déplacements, quitte à vous contenter de ce qu'il reste, ne changez pas votre mode de voyage. Plusieurs «écolodges» offrent de l'hébergement rustique, mais confortable et abordable.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, Archives LA PRESSE

Le Costa Rica est une destination parfaite pour se dépayser sans payer trop cher et sans trop s'éloigner.

À propos de l'itinéraire

À votre arrivée, Geneviève Dupuy propose de rester deux nuits dans la capitale, San José. Le soir venu, il y a plusieurs restaurants où prendre un bon repas, après une journée d'excursion. Attendez-vous à des tarifs comparables à ce que vous payeriez ici, autant pour vos repas que pour votre hébergement, précise la présidente de Conceptour.

De San José, elle conseille une excursion au volcan Poas, l'un des cinq volcans actifs du pays. «On peut marcher jusqu'au cratère et voir le lac à l'intérieur, dit-elle. C'est une randonnée de 60 à 90 minutes, très agréable, et c'est une ascension accessible.» C'est un volcan qui a souvent la tête dans les nuages, mais la brume finit par se dissiper, ce qui facilite l'observation des oiseaux qui y vivent. Il y en a 330 espèces.

La région de San José compte aussi de belles plantations de café. Vous devez absolument mettre à votre agenda une visite dans une plantation. Ma collègue Violaine Ballivy a eu la chance de séjourner à la Finca Rosa Blanca, il y a deux ans. C'est un endroit exceptionnel, situé à seulement 15 minutes de route de San José. Vous pouvez y dormir, déguster du café et tout apprendre sur la culture des caféiers. On y offre aussi des expéditions et des cours de cuisine.

> Lisez son reportage ici

Trois régions à visiter au Costa Rica, selon Geneviève Dupuy

Tortuguero

Le parc national Tortuguero se situe du côté de la mer des Caraïbes. Vous devrez y accéder par bateau. Évidemment, la plupart des touristes s'y rendent pour observer les tortues qui vont y pondre leurs oeufs, de juillet à octobre. C'est aussi une destination prisée des ornithologues. On peut également y rencontrer des singes, dont les adorables capucins. Des hôtels se trouvent directement sur le bord de la rivière et proposent des visites du parc.

Le parc Monteverde

«C'est un grand parc où il y a des jardins de papillons, de colibris, des ponts suspendus», dit Geneviève Dupuy. Il est aussi possible d'y faire une excursion de nuit, avec un guide qui vous fera voir une faune qui vous boudera le jour. Vous n'aurez pas de difficulté à trouver de l'hébergement dans la région.

Playa Ballena

Région côtière dont on parle moins, Playa Ballena se trouve au sud, près de Uvita, à un peu plus de 200 km de San José. «C'est une région très typique, dit Geneviève Dupuy. Vous pourrez y faire des excursions à bateau et observer les dauphins et les baleines à bosse.»

Des Québécois au Costa Rica

Si vous avez envie d'un peu de Québec lors de votre voyage, mettez le cap vers Ojochal, près de Playa Ballena, où se trouve une petite communauté d'expatriés de la Belle Province.

Renée Lévesque Beaupré est du groupe. Elle a ouvert une auberge, le Diquis del Sur, parmi les arbres fruitiers. Ojochal est une excellente destination pour vous, car vous serez bien conseillé pour vos déplacements. «Dans notre région se trouvent de magnifiques cascades, une douzaine de plages sauvages, des montagnes, le peuple indigène Boruca, le jardin botanique Wilson et j'en passe, dit Renée Lévesque Beaupré. On peut pratiquer la pêche, de rivière ou en haute mer, la plongée en apnée, l'équitation, la marche, le yoga, la tyrolienne, le kayak, le surf... De plus, Ojochal est reconnu pour sa gastronomie.»

Pour un voyage de deux semaines, elle conseille d'éviter de vouloir tout voir et de choisir deux régions que vous allez pouvoir explorer à fond. «Nous suggérons de visiter le parc Corcovado, situé dans le sud du pays, à 45 minutes de notre hôtel, dit Renée Lévesque Beaupré. Il est possible d'y passer trois jours ou de faire une excursion d'une journée. On y voit plusieurs espèces de singes, des oiseaux magnifiques dont l'ara, des arbres de la forêt primaire, des grenouilles et insectes de toutes sortes. Si vous êtes chanceux, vous pourrez apercevoir une famille de tapirs. Les guides s'expriment bien en anglais, et il est possible de réserver un guide qui parle le français. Nous préférons ce parc à Manuel Antonio qui est beau, mais beaucoup trop touristique.»

> Lisez le reportage Costa Rica P.Q. de Violaine Ballivy

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Ojochal cache de magnifiques cascades.