Certes, il ne reste que 26 jours avant que ne soit donné le grand coup d'envoi de la Coupe du monde 2014. Mais il n'est pas encore trop tard pour se joindre à la grande féria du ballon rond, qui se tient du 12 juin au 13 juillet, dans 12 villes hôtes du Brésil. Petit guide à l'usage des retardataires qui n'ont pas envie d'attendre la Coupe du monde 2018, en Russie, pour voir s'affronter les Messi, van Persie, Balotelli et compagnie.

Assister aux matchs

Les différentes phases de vente de billets sont déjà passées et tous ou presque ont été attribués. Toutefois, il est toujours possible de mettre la patte sur un de ces précieux laissez-passer.

Première possibilité: utiliser le système de revente officiel de la Fédération internationale de football association (FIFA). Pour éviter l'inflation des prix sur le marché noir, la FIFA offre un service de revente en ligne. De nouveaux billets sont mis en vente fréquemment, au prix d'origine, sur le site www.fifa.com.

Autre solution: consulter des sites de revente non autorisés, comme StubHub ou viagogo, où les détenteurs de billets peuvent revendre leur précieux bout de papier au prix souhaité. Comprendre beaucoup plus cher que le prix payé.

Par exemple, des billets de catégorie 1 pour la grande finale du 13 juillet au stade Maracana de Rio sont offerts entre 7979$ US et 20 634$ US. Prix payé par le vendeur: 990$ US pièce.

Grand amateur de football, Charles Dubé assistera cet été à sa deuxième Coupe du monde, après l'Afrique du Sud en 2010. Au cours du dernier mois, il a acheté quatre billets, dont un pour un match quart de finale et deux pour des matchs en ronde des 16.

«J'ai acheté mes billets sur le site officiel de la FIFA, dit-il. Impossible de trouver un meilleur prix ailleurs.»

Son modus operandi: il gardait un oeil le site de la FIFA aussi souvent que possible. Et sautait sur l'occasion dès qu'un billet intéressant se libérait. «Les bons billets ne restent pas affichés longtemps.»

Autre raison qui l'a poussé à passer par le site de la FIFA: «C'est le site le plus sûr pour ne pas être victime de fraude. De faux billets, il s'en vend au Canada. Ce serait surprenant que ça n'existe pas au Brésil!»

Les sites de revente non autorisés garantissent la validité de leurs billets (les vendeurs ne sont payés qu'une fois l'événement passé), mais la FIFA a lancé un avertissement: les billets revendus de manière non officielle pourraient être déclarés invalides. Le nom de l'acheteur figure d'ailleurs sur le billet et il n'est pas exclu (quoique logistiquement peu probable) qu'un contrôle d'identité se fasse aux tourniquets d'entrée.

Voler vers le Brésil

Les billets d'avion pour le Brésil sont rarement soldés, encore moins pendant la Coupe du monde, alors que la demande est au plus fort. Les amateurs qui ont planifié leur voyage à l'avance ont pu profiter des meilleurs prix.

«En raison de la forte demande, les prix ont grimpé plus vite, explique Catherine Dionne, conseillère chez Voyages Campus. Les billets se vendent maintenant de 25 à 30% plus cher que d'habitude, à la même période.»

Aucun vol direct n'est offert entre Montréal et le Brésil. Les voyageurs doivent faire escale à Toronto (avec Air Canada) ou aux États-Unis dans le cas des transporteurs américains.

Un conseil pour économiser? Rester quelques jours au Brésil une fois le tournoi terminé. Les 600 000 touristes étrangers attendus pour la Coupe du monde vont quitter en masse le pays de Pelé. Prendre un vol de retour le 14 ou le 15 juillet pourrait faire doubler, voire tripler la facture.

Se procurer un visa

Les citoyens canadiens doivent obtenir un visa d'entrée pour voyager au Brésil. Pour la durée de la Coupe du monde, un visa temporaire est offert gratuitement sur présentation d'une preuve d'achat d'un billet.

La demande peut être faite en personne au consulat général du Brésil à Montréal. Le bureau ouvre au public à 9h30, et seules les 40 premières personnes à se présenter au guichet peuvent déposer leur demande. Le délai d'attente est de 15 jours ouvrables et aucun service accéléré n'est offert. Bref, la marge de manoeuvre est mince...

Info: consbrasmontreal.org

Planifier son séjour

Les 12 villes hôtes sont disséminées aux quatre coins du Brésil, cinquième pays de la planète pour la superficie. L'avion constitue donc souvent la seule option pour se déplacer d'un stade à l'autre. Seules quelques villes sont reliées par un service d'autobus. Mais les trajets sont longs.

Heureusement, les principales compagnies aériennes ont ajouté des centaines de vols intérieurs supplémentaires - en plus d'offrir de nouveaux itinéraires - pour la Coupe du monde. TAM Airlines, par exemple, a ajouté 750 nouveaux vols intérieurs entre le 10 juin et le 15 juillet.

Malgré ces ajouts, les prix restent élevés et ils vont continuer de croître. Il faut calculer entre 250 et 500$ pour un aller simple, selon la destination.

L'hébergement? Certaines villes hôtes sont plus problématiques que d'autres. Le prix des chambres d'hôtel a bondi, en particulier à Rio de Janeiro et à São Paulo, deux villes où le coût de la vie est déjà très élevé (et où payer 10$ pour un cocktail caïpirinha est la norme). Selon Trivago, qui compare les prix affichés sur quelque 900 sites internet de réservation, le prix moyen d'une nuitée à Rio est de 270$.

Des villes de moindre envergure, comme Cuiaba, pourraient de plus souffrir d'un manque de chambres. De l'hébergement temporaire sera proposé par les organisateurs, comme des campings ou des nuitées dans des ranchs.

À savoir: le gouvernement du Canada a récemment mis en ligne plusieurs conseils de sécurité à l'intention des Canadiens qui assisteront à la Coupe du Monde:

voyage.gc.ca/voyager/sante-securite/coupe-du-monde