Mère d'un petit garçon de 6 ans, vous décidez de vous envoler pour Disney avec votre rejeton. Votre conjoint, qui est également le père de l'enfant, ne peut vous accompagner. Votre fils peut-il voyager avec un seul de ses deux parents sans problème ou serait-il mieux d'apporter dans vos bagages une lettre de consentement signée de la main du père?

Tout dépend du pays de destination. Voilà la réponse officielle. Aux États-Unis, par exemple, des douaniers pourraient demander à voir un document qui prouve que l'autre parent est au courant du voyage. Par contre, la France et plusieurs pays du Sud comme le Mexique ne l'exigent pas. Pour éviter tout problème, le ministère canadien des Affaires étrangères recommande toutefois au père ou à la mère qui part seul avec son enfant d'avoir une lettre de l'autre parent en tout temps, peu importe l'endroit où ils ont l'intention d'atterrir.

«Tout adulte qui voyage avec des enfants pourrait devoir présenter une preuve de ses droits en tant que parent ou tuteur légal de ces enfants, ou de son droit d'accès à ces enfants, ou encore une preuve qu'il a obtenu le consentement des parents, du tuteur légal ou d'un tribunal pour voyager avec eux. Il pourrait arriver qu'un enfant ne puisse pas entrer aux ÉtatsUnis - ou, dans certains cas, en sortir - s'il n'est pas muni des documents appropriés tels qu'une lettre de consentement ou une ordonnance d'un tribunal», peut-on lire sur le site du Ministère.

Même son de cloche du côté de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). «On la recommande fortement, souligne Dominic McNelly, porte-parole de l'ASFC. C'est un outil qui permet aux agents d'avoir de l'information sur l'enfant et sa situation. Ça réduit les délais éventuels.»

Et surtout, ne l'oubliez pas au retour, car les douaniers canadiens ont l'habitude de la demander.

Que doit contenir la lettre de consentement?

Les renseignements que l'on doit retrouver dans le document sont plutôt simples: les noms et numéros de passeport de l'enfant du parent qui l'accompagne, les coordonnées pendant le séjour, la signature de l'autre parent - celui qui n'accompagne pas, mais qui consent au voyage -, ainsi que celle d'un témoin (commissaire à l'assermentation, avocat ou notaire, par exemple, mais pas obligatoirement).

Sur son site internet, le ministère des Affaires étrangères propose un modèle qui peut être adapté à la situation de chaque voyageur.

Info: voyage.gc.ca/voyager/enfant/lettre-de-consentement