Une liaison aérienne directe entre Paris et Saint-Pierre et Miquelon, petit territoire ultramarin de l'Atlantique nord dont est originaire la ministre des Outre-mer Annick Girardin, va être expérimentée dès l'été 2018, ont annoncé mardi les ministères des Outre-mer et des Transports.

La demande d'une liaison directe avec la métropole est récurrente chez les Saint-Pierrais, aujourd'hui contraints de passer par le Canada pour quitter leur territoire.

Cette expérimentation s'inscrit dans le cadre d'une «nouvelle délégation de service public permettant la desserte aérienne de Saint-Pierre-et-Miquelon», conclue entre l'État et la compagnie Air Saint-Pierre, précise un communiqué des deux ministères.

Cette nouvelle délégation comprend «l'expérimentation d'une liaison directe dès l'été 2018 entre Paris et Saint-Pierre-et-Miquelon, le renforcement des fréquences des vols vers Halifax, une meilleure adaptation des horaires et la mise en place d'une liaison régulière en été vers les Îles-de-la-Madeleine», indique le communiqué.

L'engagement financier de l'État, «initialement prévu à 13,7 millions d'euros sur cinq ans», sera complété de 2,5 millions d'euros «afin d'acter une baisse des tarifs de 25% sur la liaison SPM-Halifax», ajoute le communiqué.

L'ancien Premier ministre Manuel Valls avait annoncé en octobre 2016, lors d'un déplacement à Saint-Pierre et Miquelon, la création d'une mission d'expertise pour voir «comment rendre possible» cette liaison aérienne directe.