La fréquentation touristique à Paris a baissé de 6% en 2016 mais montre des «signes positifs» au dernier trimestre, selon les estimations publiées lundi de l'Observatoire de l'Office du tourisme et des congrès de Paris.

L'observatoire «estime à 6% la baisse des arrivées hôtelières dans le Grand Paris» sur un an, indique un communiqué en précisant que le tourisme d'affaires a «soutenu l'activité» avec +28% de nuitées hôtelières entre janvier et septembre 2016.

Le marché français a aussi «fortement contribué» à limiter la baisse, avec un recul de 2% des arrivées hôtelières françaises dans le Grand Paris contre -10% pour celles des étrangers.

Des «signes positifs se dégagent pour certains marchés en 2017», précise le communiqué, avec des volumes d'arrivées en 2016 de Chine et Proche et Moyen-Orient supérieurs à 2014.

La fréquentation des touristes venus notamment de Belgique, des Pays-Bas, des États-Unis montrent des reculs «plus modérés» sur un an, à un seul chiffre, que celle d'autres marchés tels que l'Italie (-31,9%), la Russie (-65,5%) ou le Japon (-46,9%).

De nouveaux marchés s'affirment, comme le Mexique, les pays d'Amérique centrale, l'Inde, indique l'Observatoire qui prend pour exemple un bon de 35 points des réservations aériennes venues du Mexique pour la période de décembre 2016 à février 2017.

Le plan de relance mis en place avec l'État et la mairie de Paris permet d'envisager «sauf évidemment nouvel évènement sécuritaire significatif», un retour au cours du premier semestre 2017 de la fréquentation touristique à Paris à son niveau d'avant les attentats du 13 novembre 2015, selon l'observatoire.

Selon Jean-François Martins, adjoint au tourisme de la maire de Paris Anne Hidalgo, interrogé par l'AFP, «nous avons encore des mois de reconquête devant nous mais nous avons une petite inversion de la courbe ces derniers mois», s'est-il réjoui.

L'élu note qu'en novembre, le taux d'occupation des hôtels n'est que de -1,9 point sur un an et que les mots clefs de recherche "visit" et "Paris" sur internet a progressé de 9 points. «Nous ne sommes vraiment pas loin de retrouver des taux comparables à 2014. Il faut continuer à investir», a-t-il dit.