Les attentats commis à Paris et Bruxelles ont été un coup dur qui s'est très fortement ressenti sur le secteur hôtelier, mais qui est resté localisé et devrait être passager, a assuré mercredi le patron de Marriott, Arne Sorenson.

«En novembre après les attentats de Paris, les affaires ont chuté de 25 à 28%. J'y suis allé en janvier pour encourager nos équipes, et à ce moment-là les affaires reprenaient. Pas au même niveau, mais ça revenait», a déclaré M. Sorenson, interrogé par l'AFP en marge d'une conférence organisée par la Chambre de commerce franco-américaine de Washington.

Il a noté que les attentats de Bruxelles en mars avaient ensuite porté un nouveau coup, mais «s'il n'y a pas d'autres événements, je pense que l'impact va s'effacer dans les mémoires dans l'année qui vient», a ajouté M. Sorenson.

Il a noté en outre que la chute de fréquentation restait très localisée et ne touchait guère d'autres destinations européennes, citant l'Espagne et le Royaume-Uni parmi les pays affichant de très bons résultats.

Enfin, M. Sorenson a évoqué l'appétit de voyages des consommateurs de pays en développement, qui devrait bénéficier aux plus grandes destinations touristiques mondiales.

«Il y a des dizaines de millions de personnes qui ont entendu parler de Paris et New York, et maintenant qu'elles ont les ressources (pour voyager) cela représente une excellente occasion pour les entreprises qui y sont», a-t-il dit.

À côté de l'Europe, M. Sorenson a également évoqué la Chine, l'Inde et l'Afrique subsahariennes comme des régions très prometteuses, alors qu'à l'inverse «le Brésil est très faible actuellement avec la crise économique et (l'épidémie de) Zika», même si les Jeux olympiques de Rio dans deux mois devraient apporter de la demande.