Les transporteurs aériens continuaient d'effectuer des vols à destination et en partance de Paris, samedi, mais des gens qui prévoyaient visiter la capitale française reconsidéraient leur voyage.

Au lendemain des attentats terroristes qui ont secoué Paris vendredi soir, certains ont rapidement annulé leurs billets - un signe pour le moins inquiétant pour les secteurs du tourisme et du voyage.

Les aéroports étaient sur un pied d'alerte partout en Europe, samedi. Un avion d'Air France à destination de Paris a été évacué à Amsterdam après que les autorités eurent reçu une publication Twitter menaçant. À Londres, l'aéroport Gatwick a été fermé après qu'un homme se fut débarrassé de ce qui ressemblait à un fusil.

Aéroports de Paris a indiqué que tous les vols se déroulaient normalement dimanche, mais que les voyageurs devraient prévoir plus de temps en raison des vérifications de sécurité renforcées.

Air France a annoncé que tous les vols à destination et en partance de la France auraient lieu, mais que des retards étaient à prévoir. Air Transat maintient aussi ses vols parisiens, tout comme les compagnies américaines United Airlines et Delta Air Lines. American Airlines maintenait la majorité de ses vols, sauf une liaison Paris-Dallas.

Vendredi soir au coeur de Paris, des terroristes armés ont coordonné six attaques qui ont fait 129 morts et plus de 350 blessés. Des restaurants, des bars, une salle de spectacle ont été visés. Le groupe djihadiste État islamique a revendiqué la responsabilité.

La question à poser, pour les compagnies et les voyageurs, est si les attentats sont un événement isolé ou s'il s'agit du début d'une campagne de terreur élargie des islamistes radicaux.

Joe Nardozzi et sa femme, de New York, ont choisi d'annuler un voyage prévu pour leur anniversaire de mariage, le mois prochain.

« Je n'ai aucune envie de perdre ma vie pour un voyage à Paris », a-t-il dit.

Des agents de voyage ont affirmé que certains clients avaient annulé des voyages, et Business Travel Coalition, un groupe de voyageurs d'affaires, a prédit que les compagnies laisseraient les employés craintifs de faire de même.

Blake Fleetwood, le président de la compagnie de voyages d'affaires Cook Travel de New York, a affirmé qu'environ 10 de quelque 30 clients devant aller à Paris lui ont dit qu'ils voulaient annuler. Sa femme et lui pourraient faire de même le mois prochain.

« C'est une situation terrible, a-t-il admis. Ça va faire mal à l'industrie du voyage, aux hôtels, aux lignes aériennes, aux restaurants. »

Le tourisme à Paris a déjà accusé un dur coup plus tôt cette année, après l'attaque de Charlie Hebdo en janvier. Le bureau du tourisme parisien a affirmé que les séjours en hôtels avaient diminué de 3,3 % dans les trois premiers mois de l'année.