L'ascension de l'Everest pourra reprendre d'ici la semaine prochaine en dépit du séisme qui a déclenché une avalanche ayant tué 18 personnes sur le plus haut sommet du monde, a annoncé jeudi un responsable du gouvernement népalais.

L'avalanche qui a déferlé sur le camp de base samedi a détruit les échelles permettant la traversée très périlleuse de la cascade de glace du Khumbu, semant le doute sur la poursuite de la saison sur l'Everest cette année.

Mais le chef du département du Tourisme a demandé aux alpinistes de ne pas renoncer à leur ascension, expliquant que les réparations étaient en cours.

«Les échelles vont être réparées d'ici deux à trois jours et les ascensions se poursuivre, personne n'a de raison de renoncer à son expédition», a dit Tulsi Gautam à l'AFP.

Quelque 800 alpinistes étaient en train de gravir l'Everest quand l'avalanche s'est produite, faisant 18 morts. Elle a été déclenchée par le séisme qui a tué plus de 5500 personnes et détruit une grande partie du Népal.

Les équipes de secours ont évacué par hélicoptère les plus gravement blessés depuis le camp de base, d'autres étant récupérés plus haut dans la montagne.

Selon Gautam, le gouvernement s'est entretenu avec les alpinistes et les guides cette semaine qui se sont dits prêts à reprendre l'ascension.

«Il n'y a pas de raison scientifique de s'attendre à un nouveau séisme (. ) et nous jugeons le sol assez stable pour grimper en dépit des répliques», a-t-il ajouté.

Plusieurs agences d'alpinisme ont indiqué que de nombreux alpinistes avaient renoncé à leur ascension craignant des répliques.

«Nos clients ne veulent pas grimper pour des raisons de sécurité», a dit Nabin Trital, qui organise la logistique de l'agence Altitude Junkies. «Il y a déjà eu tant de morts», déclare-t-il à l'AFP.

L'alpiniste britannique Nick Talbot, qui s'est fracturé des côtes dans l'avalanche et a perdu un membre de son équipe dans la catastrophe, s'est dit surpris par cette décision népalaise.

«Les sherpas de notre équipe étaient déterminés à partir après l'avalanche. Je serais surpris si d'autres continuaient, étant donné les risques et le danger.»

L'avalanche de samedi est la plus meurtrière jamais intervenue sur l'Everest, un an après une autre avalanche qui avait tué 16 guides népalais et déclenché l'arrêt de toute ascension sur le célèbre sommet.