Montréal doit prendre le virage chinois... d'un point de vue touristique, du moins.

Ayant bon espoir de voir arriver d'ici l'an prochain un grand nombre de visiteurs de l'Empire du Milieu, grâce à une liaison directe espérée entre Montréal et Pékin, les hôteliers doivent notamment suivre une formation leur permettant de connaître les us et coutumes du pays. Exit les oeufs brouillés, le pain grillé et le bacon au petit déjeuner. Une clientèle chinoise va préférer les oeufs fermentés et la soupe au riz. Et n'allez surtout pas leur attribuer une chambre au 4e étage, c'est le chiffre du malheur, puisqu'en mandarin, il signifie «mort». C'est du moins ce que croit Bernard Chênevert, président du conseil d'administration de l'Association des hôtels du grand Montréal. «Il faut qu'on soit prêts pour les nouveaux touristes, a-t-il dit à La Presse. Il faut que les hôteliers aient une formation (sur les habitudes) des gens dans ce pays.»

Selon Ivan Drouin, président fondateur de Kaléidoscope, une entreprise qui organise des visites guidées à Montréal, la métropole québécoise a, pour le moment, bien peu d'atouts pour plaire à une clientèle chinoise. «Ce sont des gens qui consomment de "l'extraordinaire", dit-il. Lorsqu'ils voyagent, ils veulent voir et photographier de grandes attractions. En arrivant ici, ils vont vite se diriger vers Niagara Falls et Québec. Ils vont être à Montréal en attendant.»