Qatar Airways a signé un accord avec Interpol afin d'utiliser son système de détection de passeports volés, devenant la première compagnie aérienne internationale à l'employer pour la sécurité des passagers et réduire les menaces terroristes, a annoncé jeudi l'organisation policière basée à Lyon.

«Qatar Airways a signé un accord avec Interpol afin d'utiliser le système ''I-Checkit'' pour scanner les passeports de ses passagers et vérifier s'ils figurent dans la base de données SLTD (Stolen or Lost Travel Documents)» qui contient 42 millions de références de documents perdus ou volés, fournies par 167 pays, a annoncé Interpol.

I-Checkit aide notamment à repérer des malfaiteurs qui utilisent des documents de voyage déclarés perdus ou volés, afin d'accéder à des services commerciaux «tels que l'achat d'un billet d'avion, l'ouverture d'un compte bancaire ou la réservation d'une chambre d'hôtel», précise l'organisation policière sur son site.

La compagnie aérienne des Émirats rejoint la compagnie régionale low cost AirAsia qui utilisait déjà le dispositif. Il permet aussi aux partenaires des compagnies comme les hôtels de transmettre des informations sur les passeports de leurs clients, en vérifiant la base SLTD.

Lors de la disparition du Boeing 777 de la Malaysia Airlines en mars dernier, Interpol avait regretté le faible usage de son fichier de passeports volés, et révélé qu'une dizaine de pays seulement utilisaient la base de données. Le secrétaire général d'Interpol Ronald Noble avait déploré que malgré les menaces terroristes «de nombreux pays ne prennent toujours pas leurs responsabilités au sérieux».

Après la disparition du Boeing, l'enquête avait révélé que deux Iraniens avaient embarqué à bord avec des passeports européens volés.