L'Agence fédérale de l'aviation (FAA) a interdit vendredi aux avions commerciaux américains de survoler l'Irak, où les États-Unis viennent de procéder à leurs premières frappes aériennes contre les jihadistes de l'État islamique (EI).

La FAA a cité des «situations potentiellement dangereuses créées par le conflit armé» entre les militants de l'EI et les forces de sécurité irakiennes comme la principale raison pour cette interdiction jusqu'à nouvel ordre.

L'interdiction vise «toutes les compagnies américaines et tous les opérateurs commerciaux», mais il n'a pas été précisé combien d'avions exactement étaient touchés par cette mesure.

L'Irak se trouve sur le chemin que peuvent emprunter les longs courriers entre l'Europe et le Moyen-Orient ou l'Asie.

Turkish Airlines, l'une des principales compagnies à voler vers son voisin irakien, a interrompu vendredi ses vols vers la principale ville du Kurdistan irakien.

«Nos vols vers Erbil sont annulés pour des raisons de sécurité jusqu'à nouvel ordre», a indiqué Turkish Airlines dans un communiqué.

Etihad Airways, la compagnie d'Abou Dhabi, a elle aussi interrompu dès jeudi ses vols vers Erbil.

Les États-Unis se sont directement impliqués dans le conflit en Irak pour la première fois depuis le retrait de leurs troupes en 2011 en bombardant vendredi des positions des jihadistes menaçant le Kurdistan irakien et des milliers de chrétiens et Yazidis en fuite.

Deux chasseurs bombardiers américains ont largué des bombes sur une pièce d'artillerie mobile de l'État islamique (EI) qui avait visé des forces kurdes à Erbil.

Le survol par des avions de ligne de zones de conflit peut conduire à des catastrophes, comme celle arrivée à l'avion MH17 de Malaysia Airlines, abattu par erreur par un missile sol-air alors qu'il survolait l'Ukraine le 17 juillet.