Barack Obama a érigé en priorité jeudi la réduction du temps d'attente aux contrôles des passeports à l'arrivée dans les aéroports, afin d'inciter davantage de touristes étrangers à se rendre aux États-Unis et stimuler l'économie.

M. Obama s'est rendu dans un haut lieu du tourisme, le Temple de la renommée («Hall of fame») du baseball, à Cooperstown, dans l'État de New York (nord-est), deux ans après avoir fixé l'objectif de faire des États-Unis la première destination mondiale.

«Je veux que des 70 millions de touristes venus l'année dernière, nous passions à 100 millions chaque année d'ici au début de la prochaine décennie», a lancé M. Obama.

Avant de se rendre à Cooperstown, il avait reçu à la Maison-Blanche jeudi matin des dirigeants de grandes entreprises américaines dépendant du tourisme, comme des chaînes d'hôtels.

Le président a indiqué avoir chargé ses secrétaires au Commerce et à la Sécurité intérieure, respectivement Penny Pritzker et Jeh Johnson, de «travailler avec les aéroports, les compagnies aériennes, les groupes hôteliers, les Etats et les municipalités afin d'en faire plus pour améliorer l'expérience vécue par les voyageurs» aux États-Unis.

Il a en particulier évoqué la nécessité de «réduire le temps d'attente pour les gens qui entrent sur le territoire américain, tout cela sans faire de compromis sur la sécurité».

Il n'est pas rare pour les voyageurs en provenance de l'étranger de devoir attendre plus d'une heure aux guichets de la police aux frontières (CBP) dans les aéroports américains, où les procédures de contrôle se sont considérablement durcies après les attentats du 11-Septembre.

Le président a cité en exemple deux aéroports, Dallas-Fort Worth (Texas, sud) et Chicago-O'Hare (Illinois, nord), où ont été lancés des programmes pilotes pour réduire les files d'attente, avec une baisse de la durée de passage moyenne à 15 minutes.

«C'est énorme. Si les gens passent moins de temps dans les aéroports, ils reviendront plus volontiers. Et chez eux, ils diront à leurs amis que les États-Unis les ont bien reçus», a développé le président.

Pour accélérer les entrées, l'administration souhaite mettre en place davantage de contrôles automatiques. Elle a aussi fait valoir que 2000 nouveaux agents du CBP allaient être déployés après un récent feu vert du Congrès.

Le 19 janvier 2012, M. Obama avait fixé l'objectif de faire des États-Unis la première destination touristique mondiale, une place détenue par la France, en accordant notamment plus de visas aux Chinois et aux Brésiliens.

Plus de deux ans plus tard, la Maison-Blanche a affirmé que les États-Unis avaient effectué des progrès sensibles, réduisant à cinq jours le temps moyen d'octroi d'un visa pour ces deux nationalités.

Elle a aussi vanté le fait que le nombre de visas accordés au total par les États-Unis avait augmenté de 42% depuis 2010, pour atteindre 9,2 millions en 2013.

L'administration Obama assure que près de huit millions d'emplois américains dépendent du tourisme, des emplois qui, a noté le président, ne peuvent être délocalisés.

«Rien ne symbolise mieux le «made in USA' que l'Empire State Building ou le Hoover Dam», barrage géant à la frontière Nevada-Arizona, a assuré le dirigeant.