Les touristes qui sillonnent actuellement les États-Unis ou ceux qui projettent d'y aller dans les prochains jours seront peut-être contraints de revoir leur itinéraire de voyage.

Faute d'un accord budgétaire au Congrès, des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux jugés «non essentiels», dont ceux affectés aux parcs et aux musées nationaux, sont au chômage forcé. Les visiteurs ne peuvent donc pas camper dans les parcs et doivent faire une croix sur la célèbre statue de la Liberté, la mythique prison d'Alcatraz et de nombreux musées et parc zoologiques. Même les sites internet des parcs nationaux, comme celui du Grand Canyon, ne sont plus en fonction. Il est donc difficile pour les touristes d'en savoir davantage sur l'évolution de la situation et les modalités de remboursement.

Cette situation ne touche toutefois pas les services de sécurité et de contrôle aérien. Aucune perturbation n'est donc à prévoir dans la plupart des aéroports aux États-Unis ni sur le plan du transport ferroviaire. Les services consulaires resteront eux aussi ouverts. Les étrangers qui ont besoin d'un visa pourront donc l'obtenir. Par contre, les Américains en attente d'un passeport devront patienter jusqu'à ce qu'un accord survienne au Congrès.

Les douanes épargnées

Bonne nouvelle pour les passagers qui doivent voler en direction des États-Unis: le temps d'attente aux douanes américaines de l'aéroport Montréal-Trudeau n'est pas plus long qu'à l'habitude. Selon le site de la U.S. Customs and Border Protection, les files de voitures aux postes frontaliers entre le Canada et les États-Unis ne devraient pas non plus trop s'allonger.

Les touristes sommés de quitter les parcs nationaux

Les centaines de touristes qui séjournent dans les parcs naturels américains ont jusqu'à jeudi pour plier bagage, poussés vers la sortie par la paralysie du budget de l'état fédéral américain, a-t-on appris auprès des autorités.

Le Service des Parcs Naturels (NPS) a fermé l'accès à ses 401 sites à travers les États-Unis mardi matin, après l'échec du Congrès américain à voter le budget du pays. Mais le NPS doit encore gérer le sort des touristes qui séjournaient déjà dans les parcs au moment du gel budgétaire.

Ces derniers ont été autorisés à rester, mais pas plus de 48 heures et les services qui leur sont normalement proposés ont été drastiquement réduits.

«Les clients qui sont déjà chez nous peuvent poursuivre leurs vacances, mais ils devront quitter les lieux le (jeudi) 3 octobre à 15H00» au plus tard, a déclaré à l'AFP Lisa Cesaro, porte-parole de la société DNC, qui exploite les hôtels, bungalows et campings du parc californien de Yosemite.

«La plupart des activités quotidiennes proposées par DNC ne seront pas disponibles, comme les promenades à cheval ou la location de vélos», a-t-elle précisé. Les réservations qui n'ont pu être honorées seront remboursées.

Une moyenne de 715 000 touristes visitent chaque jour les parcs nationaux américains au mois d'octobre, selon la chaîne CNN.

D'autres sites emblématiques dépendant du NPS, comme la Statue de la Liberté, le Mont Rushmore, le parc de Yellowstone ou la prison d'Alcatraz, dans la baie de San Francisco, sont également fermés au public.

Le Grand Canyon, qui accueille 18 000 visiteurs par jour en cette période de l'année, pousse lui aussi les touristes vers la sortie et a suspendu toutes ses activités.

«On essaie juste de gérer de façon ordonnée la paralysie budgétaire et la fermeture du parc. C'est difficile de devoir renvoyer les gens chez eux», a déclaré à l'AFP Kirby-Lynn Shedlowski, porte-parole du parc.

- avec Agence France-Presse