L'imposition de visas en 2009 pour les Mexicains désirant visiter le Canada a fait baisser de façon draconienne le nombre de touristes en provenance du troisième pays d'Amérique du Nord. Or, depuis l'an dernier, en dépit des nouvelles exigences, ces voisins du Sud ont recommencé à boucler leurs valises pour atterrir chez nous.

À preuve, le nombre de voyageurs mexicains ayant choisi le Québec comme destination a augmenté de 9,1% en juin par rapport à la même période l'an dernier, selon des chiffres fournis par le ministère du Tourisme. Et cette tendance pourrait se maintenir.

À noter que les données publiées ne tiennent pas compte des Mexicains qui viennent chaque année au pays en vertu du programme des travailleurs agricoles saisonniers.

«Lors de l'implantation du visa, le nombre de touristes mexicains visitant le Québec a baissé de façon importante, passant de 4000 [juin 2008] à 2000 [juin 2009], explique Guy Simard, porte-parole de Tourisme Québec. Après cette chute radicale, le nombre de touristes en provenance du Mexique a lentement, mais constamment augmenté, de sorte que la hausse observée cette année s'inscrit dans une suite logique que l'on pourrait associer à un simple rattrapage.»

«Selon l'hypothèse du rattrapage, on peut supposer que les Mexicains se sont faits à l'idée de devoir obtenir un visa de voyage, poursuit M. Simard. De plus, comme plusieurs d'entre eux viennent au Québec pour visiter de la famille, l'obtention d'un visa ne pouvait pas s'avérer un frein permanent.»

Dans l'ensemble du Canada, on observe également une augmentation de visiteurs en provenance du Mexique. Si, en 2010, un an après l'imposition du visa, le nombre d'arrivées pour une nuit ou plus a reculé de 55%, les années qui ont suivi ont été plus fructueuses. En 2012, la Commission canadienne du tourisme (CCT) a noté une augmentation de 15% et estime que le nombre de voyageurs connaîtra une autre hausse de 6% en 2013.

«Le marché mexicain maintient son élan, et force est de constater qu'il semble réellement reprendre de la vigueur», peut-on lire dans un rapport intitulé Profil du marché mexicain, publié en janvier par la CCT.