L'hôtellerie va devoir s'adapter à la demande de nouveaux consommateurs, relève une étude menée par Intercontinental Hotels Group, en partenariat avec The Futures Company. Selon eux, quatre nouveaux profils de voyageurs vont émerger d'ici la prochaine décennie.

D'un côté, les « nouveaux explorateurs » proviendront de pays en forte croissance. La Chine et l'Inde seront les principaux moteurs. Dépensiers, ces vacanciers voudront absolument voir les lieux incontournables des destinations et ne pas sortir des sentiers battus.

De l'autre côté, les « nouvelles familles » verront le jour. Deux modèles, reflétant la société actuelle, s'opposeront. Les familles plurigénérationnelles auront des besoins différents des célibataires, qui chercheront des expériences stimulantes.

Les « voyageurs génération Y » correspondront aux professionnels, plutôt jeunes. Aux centres d'affaires classiques, plébiscités par leurs aînés, cette nouvelle génération préférera les cafés, plus conviviaux, où ils pourront rencontrer d'autres voyageurs d'affaires, tout en ayant accès à leur ordinateur ou leur téléphone intelligent, sans difficulté.

Enfin, les « riches aînés dynamiques » auront envie de tenter de nouvelles expériences, tout en ayant accès à des structures répondant à leurs besoins sans pour autant que leur âge leur soit constamment rappelé. Cette catégorie de voyageurs sera la plus aisée.

« L'identité des voyageurs devient "multidimensionnelle", ce qui crée des besoins contradictoires au cours d'un séjour à l'hôtel : vouloir continuer à se sentir chez soi alors qu'on est à l'étranger, travailler tout en recherchant de la compagnie, être avancé en âge et continuer à désirer des offres stimulantes, ou encore pour les hôteliers, pouvoir héberger dans une même infrastructure des clients aussi disparates que des personnes seules et des familles élargies », remarque IHG.

Le rapport souligne aussi que de nombreuses villes, jusqu'ici peu connues des touristes, devraient dans un futur proche devenir des destinations touristiques phares. « 400 villes de taille moyenne, peu connues, situées dans des pays émergents (en Chine et en Inde principalement), vont générer 40% de la croissance économique mondiale au cours de la prochaine décennie et au-delà », souligne l'étude.