La compagnie australienne Qantas a annoncé mardi que tous ses vols intérieurs et la majorité de ses vols à l'international étaient assurés, après la fin du conflit social qui a affecté des dizaines de milliers de passagers et écorné sa réputation.

«Les clients ayant réservé pour cet après-midi (de mardi) et au-delà doivent se rendre à l'aéroport», a indiqué la compagnie sur son site internet. «Tous les passagers bloqués auront été pris en charge dans l'après-midi», a précisé un porte-parole.

Engagé dans un bras de fer interminable avec les syndicats au sujet de la restructuration de la compagnie, son directeur, Alan Joyce, avait décidé samedi de clouer au sol tous ses avions, bloquant 70 000 clients dans une vingtaine d'aéroports en Asie, en Europe et aux États-Unis.

Le gouvernement, inquiet des retombées économiques de l'immobilisation de la flotte de Qantas dans un pays très dépendant du transport aérien et du tourisme, avait alors saisi un tribunal d'arbitrage.

Celui-ci a ordonné, après audition des parties, la fin du lock-out décidé par la direction d'un côté, et l'arrêt du mouvement de grève et du boycottage des heures supplémentaires mené par les syndicats de l'autre.

Le Premier ministre Julia Gillard a dénoncé dans le lock-out de Qantas «un comportement extrémiste». Qantas «doit prendre publiquement sa part de responsabilité dans cette décision», a-t-elle dit.

Les techniciens, personnels au sol et pilotes de Qantas réclament des augmentations de salaire et contestent le plan de redéploiement de la compagnie, qui veut concentrer ses activités internationales sur la région Asie-Pacifique.

Première compagnie australienne et dixième dans le monde en termes de passagers transportés, Qantas s'apprête à dépenser des millions de dollars dans une campagne publicitaire destinée à redorer son blason, selon des informations de presse non confirmées.