Air France prévoit d'assurer 80% de ses vols samedi à la suite d'un appel à la grève chez les hôtesses et stewards, mais prévient que des annulations le jour même sont aussi possibles. «Des retards et des annulations à chaud, c'est-à-dire le jour du départ, sont à prévoir», a écrit la compagnie aérienne jeudi, dans un communiqué.

Air France explique «s'organiser au mieux pour ajuster son programme de vol alors qu'une forte incertitude subsiste quant au niveau de participation des PNC (personnel navigant commercial) à ce mouvement, ceux-ci n'étant pas obligés de prévenir la compagnie de leurs intentions». «A quelques heures du début de ce mouvement de grève, alors que les avions de la compagnie affichent des niveaux de réservation très élevés, Air France en appelle à la responsabilité individuelle de chaque hôtesse et steward de la compagnie pour assurer sa mission pendant la période de grève». Deux syndicats représentatifs sur trois --l'Unsa et le SNPNC-FO-- appellent à la grève du samedi 29 octobre au mercredi 2 novembre inclus, soit le week-end prolongé de la Toussaint, pour marquer leur opposition à la réduction des équipages sur certains vols. Ils ont été rejoints par les autres syndicats minoritaires (CGT, CFTC, SUD, CFDT).

En revanche, l'Unac, affilié à la CFE-CGC, premier syndicat de personnel navigant commercial (PNC), qui avait aussi déposé un préavis, l'a levé à l'issue de la dernière séance de négociations en début de semaine. «La direction d'Air France a pris des engagements concernant l'emploi des personnels navigant commerciaux, la composition des équipages et a répondu favorablement aux demandes exprimées par les syndicats», poursuit Air France dans son communiqué. «Alors même que le contexte est difficile et incertain, des assurances leur ont été données», insiste la compagnie. «Nous ne comprenons pas que des syndicats aient décidé d'aller jusqu'au conflit et de mener ce bras de fer», a déclaré à l'AFP, Alain Bernard, directeur général adjoint des PNC. «Nous avons apporté des réponses claires sur les évaluations individuelles par les chefs de cabine, sur les équipages à bord des A319 pour les courts et moyen-courriers et sur l'aménagement des cabines à bord d'une nouvelle version des 777-200», a affirmé M. Bernard.

En 2009/2010, «Air France a traversé une crise très dure et nous n'avons jamais remis en question l'emploi des PNC, malgré un sureffectif au plus fort de la crise», a également souligné le dirigeant. «C'est vrai qu'on demande aux PNC d'être 3 là où ils étaient 4 jusqu'à maintenant, mais cela s'accompagne d'une simplification du service à bord, mise en oeuvre depuis avril 2010», a-t-il expliqué.