Le Canada, les États-Unis et la Grande-Bretagne vont accroître les restrictions de voyages contre des responsables iraniens soupçonnés d'être liés au programme nucléaire ou d'avoir commis des atteintes aux droits de l'Homme, a annoncé vendredi le chef de la diplomatie canadienne.

«Le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis coordonneront leurs efforts afin d'empêcher les Iraniens responsables de violations des droits de la personne ainsi que les individus liés au programme nucléaire d'entrer sur leur territoire», a déclaré John Baird dans un communiqué.«Des scientifiques, des ingénieurs et des fournisseurs de composants» font partie des personnes liées au programme nucléaire iranien qui seront interdites de séjour dans les trois pays, a précisé dans un autre communiqué le chef de la diplomatie britannique William Hague, sans nommer les individus.Les trois alliés ne citent pas nommément les personnes visées.

La liste des dirigeants ayant commis des atteintes aux droits de l'homme comprend «des ministres, des officiers de l'armée et de la police, des responsables judiciaires et des prisons», écrit dans un communiqué Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine.Les décisions sont «un rappel important» que la communauté internationale «tiendra pour responsables les personnes attentant aux droits de l'homme et écrasant les aspirations démocratiques de leurs concitoyens», poursuit Mme Clinton.

Le communiqué américain n'évoque pas les activités nucléaires.«Le message à l'endroit des dirigeants iraniens est clair: tant que leur gouvernement ne respectera pas ses obligations nationales et internationales, l'Iran ne pourra pas être considéré comme un membre à part entière ni être respecté de la communauté internationale», a ajouté M. Baird.Les pays occidentaux accusent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire, ce dont Téhéran se défend. Des sanctions ont été imposées par l'ONU contre l'Iran en raison de son refus de stopper l'enrichissement de l'uranium, combustible des centrales nucléaires.